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Ce jeu est fait par le dĂ©veloppeur Fanatee Inc, qui sauf CodyCross a aussi dâautres jeux merveilleux et dĂ©routants. Pierre Bordreuil, Françoise Briquel-Chatonnet, CĂ©cile Michel dir., Les dĂ©buts de lâhistoire. Le Proche-Orient de lâinvention de lâĂ©criture Ă la naissance du monothĂ©isme, Paris, Ăd. de La MartiniĂšre, 2008, 420 p. 1La parution dâun ouvrage gĂ©nĂ©raliste sur les civilisations du Proche-Orient ancien sâest fait longtemps attendre et câest avec satisfaction et curiositĂ© quâa Ă©tĂ© saluĂ©e la sortie de ce livre. Il se distingue par une prĂ©sentation soignĂ©e et agrĂ©able, accompagnĂ©e dâune trĂšs riche illustration, aussi bien en termes de sources Ă©crites que de reprĂ©sentations figurĂ©es. De nombreux textes originaux, dont les traductions ont bien souvent Ă©tĂ© rĂ©visĂ©es, offrent au lecteur un aperçu de la documentation Ă partir de laquelle on Ă©crit lâhistoire du Proche-Orient ancien. Photographies dâĆuvres dâart, plans et dessins dâobjets et de bĂątiments illustrent avec un grand Ă -propos lâensemble des contributions. Outre les deux cartes gĂ©ographiques gĂ©nĂ©rales qui ornent les deuxiĂšme et troisiĂšme de couverture, huit cartes thĂ©matiques techniquement trĂšs rĂ©ussies permettent de se reprĂ©senter le contexte gĂ©o-politique des diffĂ©rentes Ă©poques et rĂ©gions envisagĂ©es dans lâouvrage. 2Lâentreprise assumĂ©e par les auteurs Ă©tait de taille il sâagissait de dresser, pour la pĂ©riode sâĂ©tendant de la fin du IVe Ă la fin du Ier millĂ©naire av. n. Ăš. un panorama des civilisations du Proche-Orient antique » oĂč se sont produits tant de changements capitaux dans lâhistoire de lâhumanitĂ© » p. 5. La MĂ©sopotamie fut marquĂ©e, dĂšs le IVe millĂ©naire, par lâapparition de lâurbanisation et de lâĂ©criture ; la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne et le nord de la Syrie avaient Ă©tĂ© le lieu de la rĂ©volution nĂ©olithique au VIIIe millĂ©naire et furent celui de lâinvention de lâĂ©criture alphabĂ©tique au IIe millĂ©naire av. n. Ăš. Ces deux domaines entretinrent dĂšs la plus haute AntiquitĂ© des contacts et des Ă©changes frĂ©quents ; ils se trouvĂšrent mĂȘme rĂ©unis aux VIIIe et VIIe siĂšcles au sein de lâEmpire constituĂ© par les rois assyriens. Ils demeurent pourtant souvent sĂ©parĂ©s par les Ă©tudes sur le Proche-Orient ancien, qui sâintĂ©ressent prioritairement â du moins en France â Ă lâune ou lâautre des documentations. Un des mĂ©rites de cet ouvrage est donc de confronter les connaissances de spĂ©cialistes de ces deux domaines, chacune des contributions qui le composent tentant, autant que faire se peut, de mettre en regard pour chaque sujet abordĂ© les documentations de MĂ©sopotamie et du Levant pour les trois millĂ©naires concernĂ©s. 3Le livre souffre cependant, dans son ensemble, de quelques choix Ă©ditoriaux malheureux et ce, dĂšs le titre. Celui-ci, aussi Ă©vocateur que le bien connu Lâhistoire commence Ă Sumer de S. N. Kramer, vieux aujourdâhui dâun demi-siĂšcle, est propre Ă attirer lâattention dâun grand public passionnĂ© par la recherche des origines et tente ainsi de faire concurrence Ă ces autres civilisations anciennes dont les vestiges matĂ©riels grandioses sont plus Ă©videmment sĂ©duisants et mĂ©diatiques que ceux de MĂ©sopotamie et du Levant. Le sous-titre entend donner des limites temporelles Ă ces dĂ©buts » de lâhistoire. Lâinvention de lâĂ©criture est certes communĂ©ment retenue comme moment marquant le dĂ©but de lâhistoire entendue comme Ăšre succĂ©dant Ă la prĂ©histoire. Mais on peut Ă bon droit se demander en quoi la naissance du monothĂ©isme reprĂ©sente le terme des dĂ©buts de lâhistoire. Lâexpression donne tout dâabord, par sa formulation de ... Ă ..., lâimpression dâun cheminement linĂ©aire et quasi nĂ©cessaire, dâun progrĂšs des civilisations vers une forme de modernitĂ© ; elle laisse en outre envisager que, une fois le monothĂ©isme inventĂ©, la vĂ©ritable histoire peut enfin ? commencer. LâĂ©diteur commercial est certainement grandement responsable de cette formulation qui rĂ©unit sur la couverture de son livre deux thĂšmes propres Ă toucher un large lectorat. Son choix donne lieu cependant Ă un raccourci historique que les auteurs nâont Ă coup sĂ»r pas voulu. 4PassĂ©e lâintroduction qui prĂ©cise briĂšvement les cadres spatiaux et temporels de lâouvrage ainsi que la nature des sources et les grands repĂšres chronologiques marquant ces quelques trois mille ans dâhistoire, il nâest plus question, dans les quatre parties qui suivent, dâhistoire politique Ă©vĂ©nementielle lâapproche est rĂ©solument thĂ©matique et le plan gĂ©nĂ©ral du livre dĂ©cline de maniĂšre trĂšs classique une histoire Ă©conomique premiĂšre partie, une histoire des institutions deuxiĂšme partie, une histoire sociale troisiĂšme partie et une histoire culturelle quatriĂšme partie des civilisations du Proche-Orient ancien. 5Le titre de la premiĂšre partie Du village Ă la ville », qui reprend dans sa formulation le parti Ă©volutionniste du sous-titre du livre, est rĂ©ducteur au vu du contenu des quatre chapitres qui la constituent. Bien au-delĂ du phĂ©nomĂšne fort intĂ©ressant de fixation des populations du Proche-Orient ancien en foyers de peuplement sĂ©dentaire de plus en plus importants entre le VIIIe et le IVe millĂ©naire, qui nâest abordĂ© que dans une partie du chapitre 4 consacrĂ© Ă La naissance des villes », lâinformation dĂ©livrĂ©e ici est en rĂ©alitĂ© plus largement dâordre Ă©conomique et traite de maniĂšre conjointe du dĂ©veloppement des activitĂ©s humaines et de lâĂ©volution des modes de vie des populations du Proche-Orient jusquâau Ier millĂ©naire av. n. Ăš. Il est ainsi question tout dâabord de lâagriculture irriguĂ©e et de lâĂ©levage chap. 1 ; des innovations techniques ensuite, dans des domaines aussi variĂ©s que la cĂ©ramique, lâarchitecture, le travail du bois, de la laine, du mĂ©tal et de la pierre, lâinvention du verre et les moyens de transport chap. 2 ; des Ă©changes commerciaux enfin chap. 3. 6La deuxiĂšme partie offre un panorama des divers rĂ©gimes politiques quâont connus les pays du Proche-Orient ancien. Son titre Ă©voque encore une fois une Ă©volution quasi nĂ©cessaire de formes simples vers des formes complexes de hiĂ©rarchisation sociale et politique Des citĂ©s-Ătats Ă lâEmpire » et cette impression dâenchaĂźnement chronologique se trouve renforcĂ©e encore par le plan mĂȘme de la partie, qui se compose de trois chapitres Ă©tudiant successivement Les citĂ©s-Ătats », La royautĂ© » et Lâempire », puis dâun quatriĂšme intitulĂ© LâĂ©largissement de lâhorizon » et qui, sous-tendu par le concept dâimpĂ©rialisme, traite pĂȘle-mĂȘle des Ă©changes Ă longue distance, de lâexpansion coloniale, de la guerre et de la dĂ©portation, de la diplomatie, des alliances et traitĂ©s et de la quĂȘte de produits exotiques. Tout dans lâexposĂ© sâenchaĂźne ainsi logiquement avec lâidĂ©e sous-jacente que les institutions Ă©voluent irrĂ©mĂ©diablement vers lâEmpire. Pourtant, en introduction au chapitre consacrĂ© Ă ce dernier, il est convenu que lâhistoire du Proche-Orient ancien est faite dâune alternance de pĂ©riodes dâunification, le pays dans son ensemble Ă©tant soumis Ă lâautoritĂ© dâun seul dirigeant, et de pĂ©riodes dâĂ©clatement, ce mĂȘme pays Ă©tant divisĂ© en une pluralitĂ© dâĂtats » p. 155. Lâapparente linĂ©aritĂ© suggĂ©rĂ©e par le titre et le plan de la partie est finalement niĂ©e ici en quelques mots, Ă juste titre bien sĂ»r, mais de maniĂšre troublante pour un lecteur non averti. La confusion augmente encore quand on lit, quelques lignes plus bas, que les citĂ©s-Ătats du Proche-Orient sont aussi des royaumes, mĂȘme si leurs dimensions sont souvent plus modestes, et rien ne distingue un royaume dâun empire », affirmation discutable au vu de lâimportante bibliographie qui traite de ces problĂšmes. Tout cela fait de cette deuxiĂšme partie la plus faible, Ă notre avis, de lâouvrage qui souffre, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale mais ici plus quâailleurs, du choix qui a Ă©tĂ© fait dâĂ©vacuer la dimension Ă©vĂ©nementielle de lâhistoire politique en introduction, et de ne plus jamais y revenir par la suite. 7SĂ»rement eĂ»t-il Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable de composer une partie autour de la notion de royautĂ© au Proche-Orient ancien, en distinguant dâune part les diffĂ©rentes formes quâelle pouvait prendre dans son exercice, en mĂ©nageant des dĂ©veloppements montrant les spĂ©cificitĂ©s et les questions que posent la citĂ©-Ătat et lâEmpire et en dĂ©crivant dâautre part, Ă diffĂ©rentes Ă©chelles, les institutions locales municipales ou tribales, nationales lâorganisation du royaume et internationales la diplomatie, bien souvent valables pour les trois rĂ©gimes distinguĂ©s ici, quoiquâavec des variantes selon les lieux et les Ă©poques. Quant aux sujets dont il est question au chapitre 4, ils ne sont Ă©videmment pas tous le fait de lâEmpire mais concernent tous les Ătats quelle que soit leur forme institutionnelle ; ceux dâentre eux relatifs Ă lâorganisation de lâĂ©conomie auraient eu leur place au sein de la premiĂšre partie ou sont dâailleurs souvent redondants avec elle ; enfin, la Vision du monde » des anciens habitants du Proche-Orient exposĂ©e pour conclure aurait pu figurer Ă plus juste titre dans la quatriĂšme partie voir ci-dessous. 8La troisiĂšme partie intitulĂ©e Vivre en sociĂ©tĂ© » dresse de maniĂšre beaucoup plus pertinente un tableau des sociĂ©tĂ©s du Proche-Orient ancien. On y trouve tout dâabord une synthĂšse Ă jour sur la famille et la maison, fondements et modĂšles des reprĂ©sentations et des structures sociales chap. 1. De longs dĂ©veloppements sont consacrĂ©s ensuite Ă lâĂ©criture, depuis son apparition sous forme pictographique jusquâĂ lâinvention de lâalphabet, en passant par les notations idĂ©ogrammatiques et phonĂ©tiques employĂ©es par lâĂ©criture cunĂ©iforme aux diffĂ©rents stades de son Ă©volution. Sont Ă©tudiĂ©s aussi la formation des scribes, la constitution et la transmission des archives et des fonds de manuscrits ou bibliothĂšques des grands organismes â le temple et le Palais â aussi bien que des simples particuliers et, enfin, les phĂ©nomĂšnes dâoralitĂ© quâil convient de ne pas sous-estimer alors mĂȘme que lâessentiel de la documentation sur laquelle se fondent les Ă©tudes sur le Proche-Orient ancien consiste justement en des sources Ă©crites chap. 2. Vient ensuite un dĂ©veloppement sur la justice et lâĂ©criture de la loi, sujet qui permet Ă son auteur de comparer rĂ©ellement les rĂ©alitĂ©s mĂ©sopotamiennes aux informations transmises par les textes bibliques et de brosser un tableau nuancĂ© des diffĂ©rentes maniĂšres de rendre la justice, une des principales missions des rois du Proche-Orient ancien, et de codifier la loi, Ćuvre des plus illustres dâentre eux chap. 3. Le quatriĂšme et dernier chapitre de cette partie dĂ©veloppe, sous le titre gĂ©nĂ©ral de Lâorganisation de la sociĂ©tĂ© », des considĂ©rations assez datĂ©es et dĂ©sormais largement contestĂ©es sur les diffĂ©rentes catĂ©gories dâhommes libres et de dĂ©pendants, serviteurs ou esclaves, et sur le salariat et les autres formes de rĂ©tribution du travail. Il revient donc sur le problĂšme, dĂ©jĂ dĂ©veloppĂ© dans la premiĂšre partie, de lâinteraction entre les structures Ă©conomiques et lâorganisation du travail dâune part et la hiĂ©rarchisation de la sociĂ©tĂ© dâautre part et aurait pu y ĂȘtre intĂ©grĂ©. 9La quatriĂšme partie mĂȘle histoire des sciences, histoire des arts et histoire religieuse de maniĂšre parfaitement appropriĂ©e tant il est Ă©vident que, pour les civilisations du Proche-Orient ancien, la tentative de comprĂ©hension de lâunivers par les savants, les reprĂ©sentations de la rĂ©alitĂ© ou des figures et Ă©vĂ©nements mythiques par les lettrĂ©s et autres artistes et la vision du monde confĂ©rĂ©e Ă chacun par la foi et la pratique religieuse ne sont que diffĂ©rentes facettes dâune mĂȘme maniĂšre de Penser le monde ». Chacun des quatre chapitres consacrĂ©s ici respectivement Ă la science, aux Ćuvres littĂ©raires, aux Ćuvres dâart et Ă la religion offre une synthĂšse utile des connaissances et des thĂšses retenues Ă ce jour dans ces diffĂ©rents domaines de la recherche. 10On pouvait attendre que cet ouvrage sâadresse Ă la fois Ă un public dâamateurs Ă©clairĂ©s et dâĂ©tudiants dĂ©couvrant le Proche-Orient ancien. Or, si les premiers ont des chances dâĂȘtre comblĂ©s par le format du livre, la richesse du texte et des illustrations et le soin apportĂ© aux cartes, les seconds en revanche risquent dâĂȘtre rebutĂ©s par le prix de lâouvrage un dĂ©faut de la qualitĂ© Ă©voquĂ©e prĂ©cĂ©demment et par son maniement peu commode comme manuel de rĂ©fĂ©rence la dispersion de lâinformation dans un plan aux titres peu explicites ou redondants, du moins pour certains des thĂšmes abordĂ©s, dĂ©routera celui qui voudra trouver rapidement une information. Ce dĂ©faut est dĂ», Ă nos yeux, au nombre peut-ĂȘtre excessif de contributeurs 38 pour 380 pages de texte ! qui a dĂ» rendre la tĂąche difficile Ă ceux qui devaient harmoniser lâensemble. On remarque Ă lâinverse que, dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les thĂšmes traitĂ©s intĂ©gralement par un mĂȘme auteur, ou par un binĂŽme unissant un spĂ©cialiste de la MĂ©sopotamie et un du Levant, gagnent en cohĂ©rence et pertinence. Enfin, lâabsence de renvois systĂ©matiques Ă la bibliographie, pourtant elle aussi trĂšs riche et complĂšte et prĂ©sentĂ©e heureusement chapitre par chapitre en fin de volume, empĂȘchera le lecteur dâaller approfondir par lui-mĂȘme un Ă©lĂ©ment de sa recherche, Ă moins de la dĂ©pouiller intĂ©gralement. Ces choix Ă©ditoriaux restreignent certainement la lisibilitĂ© et lâutilitĂ© pĂ©dagogique que lâon est en droit dâattendre dâun ouvrage gĂ©nĂ©raliste. 11Antoine JACQUET. Marie-Claire FerriĂšs, Les partisans dâAntoine. Des orphelins de CĂ©sar aux complices de ClĂ©opĂątre, Bordeaux, Ausonius Ăd., Scripta Antiqua, 2007, 565 p. 12Câest un ouvrage passionnant que nous propose FerriĂšs celui de lâhistoire des partisans dâAntoine. Pour mener Ă bien cette tĂąche, lâauteur Ă©tudie le parti dâAntoine pendant les quatorze derniĂšres annĂ©es de la RĂ©publique sous un angle peu utilisĂ©, celui des vaincus. FerriĂšs est partie du constat suivant un homme seul Ă Rome, Ă la fin de la RĂ©publique, ne dispose dâaucun rĂ©el pouvoir politique. MĂȘme sâil possĂšde des talents, il a besoin dâalliĂ©s et de partisans pour mener Ă bien ses desseins. Ce fut le cas de CĂ©sar et dâOctavien/Auguste, ce fut Ă©galement celui dâAntoine. 14Lâauteur dĂ©finit dâabord le terme de partisan. En aucun cas le partisan est un thurifĂ©raire toujours dĂ©vouĂ© Ă un chef et Ă ses idĂ©es. Les membres du parti dâAntoine sont ceux qui le servirent, qui obĂ©irent Ă ses ordres, le dĂ©fendirent et le reprĂ©sentĂšrent. Ce furent donc les agents, les subordonnĂ©s, les compagnons et alliĂ©s rassemblĂ©s autour de lui Ă un moment donnĂ©. En effet, il faut rappeler que peu dâhommes restĂšrent au service dâAntoine entre 44 et 30 parce que dans un parti romain les entrĂ©es et les sorties alternent au grĂ© des intĂ©rĂȘts des participants. 15Pour faire une telle Ă©tude, FerriĂšs a choisi un plan chronologique parce que le parti sâest construit progressivement. Les principales Ă©tapes de la guerre civile rythment lâĂ©volution de lâentourage dâAntoine. La premiĂšre partie est consacrĂ©e au noyau initial, Ă la gens Antonia, Ă la stratĂ©gie matrimoniale dâAntoine et Ă ses familiers. Avant la mort de CĂ©sar, Antoine nâĂ©tait que le chef dâun groupe de pression au sein de lâoligarchie au pouvoir. La naissance rĂ©elle du parti antonien nâapparaĂźt quâĂ la mort du dictateur deuxiĂšme partie. Antoine rĂ©ussit Ă rĂ©cupĂ©rer une fraction des CĂ©sariens qui lui permet de constituer un vĂ©ritable parti. La troisiĂšme partie est une Ă©tude des armĂ©es provinciales, vĂ©ritable enjeu dans la guerre civile opposant Antoine au jeune Octavien et au parti sĂ©natorial ou rĂ©publicain. AprĂšs la bataille de ModĂšne et la mise en place du second triumvirat, le parti connaĂźt une nouvelle impulsion et son Ă©lite est toujours formĂ©e dâanciens CĂ©sariens. GrĂące aux cadres de son parti, Antoine peut exercer une position prééminente au sein du nouveau rĂ©gime. La victoire de Philippes, en 42, constitue une nouvelle Ă©tape dans la vie du parti quatriĂšme partie. Le rapport des forces au sein du Triumvirat est bouleversĂ© par lâĂ©limination de LĂ©pide et de Sextus PompĂ©e. On passe Ă la fois Ă la bipolarisation et, aprĂšs les accords de Brindes, Ă lâorientalisation du parti dâAntoine. Le triumvir a su accueillir des RĂ©publicains aprĂšs la victoire de Philippes et connaĂźt des succĂšs en Orient. Il a toujours le soutien du SĂ©nat qui lui vote des mesures comme lâengagement de la guerre parthique. LâĂ©limination de LĂ©pide et de Sextus PompĂ©e conforte toutefois Octavien en Occident. Les derniĂšres annĂ©es du parti dâAntoine 36-30 sont traitĂ©es dans la cinquiĂšme partie. FerriĂšs, avec raison, rejette tout dĂ©terminisme et refuse de penser que la dĂ©faite Ă©tait dĂ©jĂ prĂ©visible. Toutefois, lâaffrontement entre les deux triumvirs devient inĂ©vitable et apparaĂźt clairement dĂšs 34 Ă travers une propagande de plus en plus venimeuse entre les deux hommes. Lâauteur Ă©tudie Ă la fois les partisans dâAntoine proches de ClĂ©opĂątre et ceux qui lui sont hostiles. Elle analyse Ă©galement lâactivitĂ© du parti dâAntoine en Italie qui sut toujours rĂ©pondre aux attaques virulentes dâOctavien. La rupture entre les deux triumvirs trouve son origine dans le renouvellement et la durĂ©e des pouvoirs triumviraux. La question Ă©tait de savoir si le triumvirat devait ĂȘtre reconduit le 1er janvier 32 ou le 1er janvier 31 et il Ă©tait clair quâaucun des deux triumvirs nâavait lâintention de renoncer au pouvoir triumviral. Au dĂ©but de lâannĂ©e 32, les chances de succĂšs, dans le nouveau conflit qui sâannonçait, Ă©taient Ă peu prĂšs Ă©gales dans les deux camps. Pourtant, avant la bataille dâActium, un certain nombre dâAntoniens quitte leur camp et rejoint celui dâOctavien Ă cause essentiellement de la dĂ©tĂ©rioration de la situation militaire dâAntoine en Orient. Ă lâexception de MĂ©cĂšne et dâAgrippa, les lieutenants dâOctavien sont presque tous dâanciens Antoniens et, en 32-31, au moment de la rupture, le mouvement sâaccĂ©lĂšre. Antoine perd ses principaux lieutenants comme Munatius Plancus ou encore Domitius Ahenobarbus. Ces dĂ©parts eurent de lourdes consĂ©quences pour lâaffrontement final et Antoine dut confier le commandement de la flotte de la bataille dâActium Ă dâanciens PompĂ©iens. Lâauteur traite Ă la fin de la partie le sort des vaincus dâActium. Ils connurent selon les circonstances un sort variable exĂ©cution capitale, grĂące ou paiement dâune amende. Les Antoniens Ă©minents bĂ©nĂ©ficiĂšrent de la Clementia Caesaris. Le parti dâAntoine disparut Ă la mort dâAntoine, mais ses partisans subsistĂšrent. Octavien/Auguste sut Ă©viter la mise en place dâun mouvement dâopposition au Principat naissant. 16Un trĂšs important catalogue prosopographique complĂšte lâouvrage. Lâauteur y distingue les partisans assurĂ©s 143 et les incertains 39. Il comprend Ă la fois les Ă©lites dirigeantes, sĂ©nateurs ou membres de lâordre Ă©questre, mais Ă©galement les affranchis souvent recrutĂ©s au plus prĂšs de la familia. FerriĂšs rappelle aussi que ce catalogue a pour but dâĂ©clairer la nature et lâĂ©volution des liens qui unissent Antoine Ă ses partisans. 17Ce travail est dâune trĂšs grande qualitĂ© et dâune lecture agrĂ©able. Le plan chronologique permet de suivre parfaitement les alĂ©as du parti dâAntoine. La mĂ©thode de recherche est efficace et convaincante, puisque lâĂ©tude des auteurs de premiĂšre main comme CicĂ©ron, ou celle dâauteurs du IIe siĂšcle de notre Ăšre, a rendu possible le catalogue prosopographique qui nous rĂ©vĂšle un nombre non nĂ©gligeable dâAntoniens. Enfin, cette Ă©tude a bien mis en lumiĂšre les mĂ©canismes de la formation, de la vie puis de la disparition dâun parti Ă Rome, Ă lâextrĂȘme fin de la RĂ©publique. 18Annie ALLELY. En ligne Alan K. Bowman, Peter Garnsey, Averil Cameron ed., The Cambridge Ancient History, XII2 The Crisis of Empire AD 193-337, Cambridge University Press, Cambridge, 2005, XVIII-965 p., 9 cartes dont une dĂ©pliante, 12 figures dans le texte. 19Lâaventure au long cours que reprĂ©sentait la publication dâune seconde Ă©dition de la vaste synthĂšse placĂ©e sous le patronage de lâUniversitĂ© de Cambridge en 12 imposants volumes dâune histoire de lâAntiquitĂ© mĂ©diterranĂ©enne, des prolĂ©gomĂšnes Ă lâavĂšnement du christianisme au pouvoir avec Constantin, sâest achevĂ©e en 2005 par la parution du prĂ©sent livre en recension. Sâil avait fallu quinze annĂ©es pour Ă©diter les 12 premiers tomes, de 1924 Ă 1939, cette réédition correspondant de fait Ă une réécriture complĂšte dans un nouveau contexte historiographique sâest Ă©talĂ©e sur trente-cinq ans ! On doit Ă lâun des Ă©diteurs de ce nouveau volume XII, Alan Bowman, devenu depuis 2002 Camden Professor of Ancient History Ă Oxford, dâĂȘtre en outre lâun des responsables des trois tomes couvrant lâensemble de la pĂ©riode impĂ©riale [avec les tomes X2, The Augustan Empire 43 BC - AD 69, 1996, et XI2, The High Empire AD 70-192, 2000], ce qui assure une certaine unitĂ© Ă lâensemble. Dans lâintervalle, la nĂ©cessitĂ© de prolonger le champ chronologique en abordant lâAntiquitĂ© tardive de maniĂšre plus ample sâest imposĂ©e avec la mise en chantier et la publication, avant la parution du tome XII, de deux volets supplĂ©mentaires de la collection XIII, The Late Empire AD 337-425 1997 et XIV, Late Antiquity, Empire and Successors AD 425-600 2001. Aborder lâhistoire de lâEmpire romain du IIIe siĂšcle supposait de prendre en compte de nombreux renouvellements, que lâon doit tout autant Ă la dĂ©couverte de nouveaux documents quâĂ la rĂ©interprĂ©tation dâune pĂ©riode, longtemps nĂ©gligĂ©e et associĂ©e Ă la vision traditionnelle dâun dĂ©clin de lâEmpire romain, plus ou moins inĂ©luctable cf. E. Gibbon, E. Renan, M. Rostovtzeff. Câest peut-ĂȘtre la difficultĂ© de rendre compte de certains enjeux des dĂ©bats historiographiques rĂ©cents, mais Ă©galement la nĂ©cessitĂ© dâinclure les dĂ©couvertes trĂšs rĂ©centes et fondamentales, comme lâinscription dâAugsbourg qui remonte Ă aoĂ»t 1992, et renouvelle notre comprĂ©hension de cette pĂ©riode mĂ©diane du IIIe siĂšcle, les annĂ©es 259-260 en Occident on peut renvoyer au petit dossier des Cahiers du Centre Gustave-Glotz, VIII, 1997, p. 223-260, destinĂ© Ă fournir un premier Ă©tat des dĂ©bats suscitĂ©s par ce nouveau document, qui expliquent la longue pĂ©riode de gestation de ce livre dont certains chapitres furent achevĂ©s prĂšs de vingt ans avant la publication dĂ©finitive. Quoi quâil en soit, nous voici dĂ©sormais en prĂ©sence dâune nouvelle somme qui complĂšte les deux volumes de la Storia di Roma 3 LâetĂ tardoantica, parus en 1993 sous la direction dâAldo Schiavone, le premier Ă©tant consacrĂ© aux crises et transformations », le second aux lieux et cultures ». 20La prĂ©face des Ă©diteurs p. XIII-XVIII sâest chargĂ©e dâĂ©clairer les choix qui ont prĂ©sidĂ© Ă la rĂ©alisation de cette nouvelle Ă©dition. Le premier, tout Ă fait significatif, fut de rĂ©intĂ©grer dans le cadre chronologique du prĂ©sent volume la totalitĂ© du rĂšgne de Constantin au-delĂ de la mort de Licinius, en 324, date choisie par les premiers Ă©diteurs comme terminus ante quem. Dâautres choix rĂ©sultent dâun Ă©quilibre entre les trois volumes de la collection qui couvrent tout le Haut Empire. On peut noter par exemple les dĂ©veloppements sur lâĂgypte et le Christianisme qui incluent un rappel sur le IIe siĂšcle, en raison des manques volontaires au sein du volume prĂ©cĂ©dent. Il est significatif, au-delĂ de la spĂ©cialitĂ© du principal Ă©diteur, familier de papyrologie et spĂ©cialiste dâĂgypte romaine, quâun chapitre sur la Bretagne, seul de ce type dans la 1re Ă©dition, ait Ă©tĂ© remplacĂ© par un Ă©quivalent consacrĂ© cette fois Ă lâĂgypte, ce qui dâailleurs rend justice Ă lâimportance de la documentation papyrologique pour lâĂ©tablissement de la chronologie ou certaines synthĂšses sur le pouvoir impĂ©rial ou lâadministration provinciale aspects sociaux et juridiques. On retiendra des prolĂ©gomĂšnes de cette prĂ©face trois points qui mĂ©ritent notre attention. Lâimportance accordĂ©e dâune part aux peuples non romains, Germains, Sassanides, ArmĂ©niens, Arabes et peuples du dĂ©sert, qui incarnent une part non nĂ©gligeable du destin de lâEmpire romain en deçà et au-delĂ du limes. Câest Ă©galement la dĂ©cision de ne pas traiter en tant que telle dâune histoire de la littĂ©rature grecque et latine de cette pĂ©riode, ce dont on pourrait discuter sans fin, notamment en prenant le parti pris inverse de la Storia di Roma dans son deuxiĂšme volume. Câest enfin lâimportance du traitement du christianisme, lâun des chapitres les plus longs de lâouvrage lui Ă©tant consacrĂ©, une vraie monographie en soi qui aborde dâailleurs la littĂ©rature chrĂ©tienne p. 589-671. Je retiendrai Ă©galement lâimportance du traitement des sources, mĂȘme si les Ă©diteurs nâont pas souhaitĂ© imposer des normes Ă leurs auteurs. De la sorte, certains sâattardent sur la spĂ©cificitĂ© de cette pĂ©riode au regard de la constitution du savoir, ce qui semble essentiel si lâon veut bien considĂ©rer que ce type de synthĂšse sâadresse en prioritĂ© Ă des Ă©tudiants et chercheurs, et donc dĂ©passe lâhorizon de lâhonnĂȘte homme qui pourrait se satisfaire dâun rĂ©cit sans trop dâaspĂ©ritĂ©s et passant outre aux prĂ©alables de la constitution dâun corpus bien Ă©tabli de sources. Aucune unitĂ© nâa Ă©tĂ© recherchĂ©e, de maniĂšre artificielle, ce qui implique quâun certain nombre de points de vue diffĂ©rents sont perceptibles tout au long du volume, de synthĂšse en synthĂšse, par exemple en ce qui concerne lâĂ©conomie, les armĂ©es et le fonctionnement gĂ©nĂ©ral de lâEmpire. Ceci explique Ă©galement lâabsence dâune introduction et dâune conclusion au volume, qui aurait assurĂ©ment imposĂ© une telle quĂȘte un peu vaine ?. 21La matiĂšre de cette synthĂšse est donc rĂ©partie en six ensembles de longueur trĂšs variable et 19 chapitres. On sâaccordera volontiers sur lâimportance dâune partie introductive consacrĂ©e Ă lâĂ©tablissement dâun rĂ©cit chronologique suivi, fort difficile pour cette pĂ©riode troublĂ©e de lâhistoire romaine. IntitulĂ©e Narrative », cet ensemble conduit en quatre Ă©tapes de lâĂ©poque sĂ©vĂ©rienne au rĂšgne de Constantin p. 1-109 ; Brian Campbell pour la pĂ©riode sĂ©vĂ©rienne, John Drinkwater de Maximin Ă DioclĂ©tien, Alan Bowman pour la 1re tĂ©trarchie et Averil Cameron pour le rĂšgne de Constantin. On ne peut discuter a priori le choix dâun respect des cĂ©sures traditionnelles et dâune vision somme toute classique » de cette histoire. Ă y regarder de prĂšs, il apparaĂźt que ces mises au point ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©es au dĂ©but de lâaventure, en tout cas avant le milieu des annĂ©es 1990. La bibliographie sâarrĂȘte effectivement Ă des titres du tout dĂ©but de cette dĂ©cennie. Comme je le relevais incidemment Ă propos de la dĂ©couverte de lâinscription dâAugsbourg, mais comme les circonstances trĂšs françaises de lâinscription dâune question de concours AgrĂ©gation et Capes portant sur le IIIe siĂšcle en 1998 et 1999 lâont mĂ©caniquement entraĂźnĂ©, de nombreuses publications ont renouvelĂ© certains aspects de lâapproche de cette histoire de lâEmpire romain. LâoriginalitĂ© du traitement de la pĂ©riode sĂ©vĂ©rienne dans une synthĂšse comme celle de Michel Christol LâEmpire romain du IIIe siĂšcle. Histoire politique 192-325 aprĂšs 1997, mĂ©ritait Ă tout le moins discussion. Une deuxiĂšme partie fort importante est consacrĂ©e au fonctionnement de cet Empire et aborde les aspects militaires, administratifs et juridiques p. 110-207, Government and Administration ». On saluera Ă ce propos les efforts dâElio Lo Cascio pour rendre compte des dĂ©bats les plus actuels en ce domaine. Le chapitre en quatre parties quâil consacre Ă lâempereur et son administration est exemplaire Ă cet Ă©gard p. 137-183. Sont inclus dans cette mĂȘme section lâarmĂ©e Brian Campbell et le droit David Ibbetson et David Johnston. En ce dernier cas, les deux chapitres trĂšs synthĂ©tiques peuvent ĂȘtre confrontĂ©s par leurs objectifs et leurs portĂ©es aux amples dĂ©veloppements de leurs Ă©quivalents dans la synthĂšse italienne en quatre Ă©tapes avec Aldo Schiavone, Joseph MĂ©lĂšze, Feliciano Serrao et Bernardo Santalucia. Une troisiĂšme partie dâĂ©gale longueur sâattache aux provinces de lâEmpire, frontiĂšres, gouvernement et synthĂšse locale avec le cas de lâĂgypte p. 212-325, The provinces » ; John Wilkes traitant des provinces et des frontiĂšres, Jean-Michel CarriĂ© se concentrant sur lâadministration provinciale et locale et Alan Bowman proposant une courte histoire Ă©gyptienne durant la pĂ©riode. Un seul auteur, Mireille Corbier, sâest attelĂ© en deux chapitres Ă une synthĂšse sur lâĂ©conomie au IIIe siĂšcle qui constitue la quatriĂšme partie du volume p. 327-439, le premier volet sâattachant aux aspects Ă©tatiques des Ă©missions monĂ©taires et des taxations, le second au fonctionnement mĂȘme de lâĂ©conomie. On ne peut toutefois sĂ©parer certains dĂ©veloppements antĂ©rieurs de la section consacrĂ©e au gouvernement provincial et aux citĂ©s dâune rĂ©flexion portant sur lâĂ©conomie, les approches de Jean-Michel CarriĂ© et de Mireille Corbier Ă©tant complĂ©mentaires et devant ĂȘtre prises en compte collectivement. Il est loisible de comparer lâapproche proposĂ©e dans cette section avec ce que Jean-Michel CarriĂ© avait lui-mĂȘme rĂ©digĂ© sur le sujet sous les titres de Ăconomie globale, Ă©conomies rĂ©gionales » et LâEmpire-monde et les bases restaurĂ©es de la puissance » dans J..M. CarriĂ©, Aline Rousselle, LâEmpire romain en mutation, 1999, p. 513-649. Je signalerai en complĂ©ment la parution dâun volume dâhommages autour de lâĆuvre numismatique de Jean-Pierre Callu portant sur lâĂ©conomie monĂ©taire au IIIe siĂšcle qui aurait Ă©tĂ© tout Ă fait utile pour complĂ©ter certains dĂ©veloppements Revue numismatique, 159, 2003. Quatre chapitres offrent des aperçus Ă©clairants sur les peuples que lâon ne nomment plus barbares » The non-Roman world », p. 440-520 ; Malcolm Todd Ă propos des Germains, Richard Frye traitant des Sassanides, C. Lightfoot de lâArmĂ©nie et Maurice Sartre, des Arabes et des peuples du dĂ©sert, que lâon aurait pu Ă©ventuellement Ă©largir aux marges mĂ©ridionales du monde romain en Afrique, en prenant les mouvements de certaines tribus au crible des recherches rĂ©centes sur certains de ces peuples cf. Yves ModĂ©ran, Les Maures et lâAfrique romaine IVe-VIIe siĂšcle, 2003, qui remonte aux prĂ©mices du IIIe siĂšcle. La derniĂšre partie, la plus longue, offre en trois chapitres de portĂ©e diffĂ©rente trois synthĂšses sur le polythĂ©isme, le christianisme et lâart et lâarchitecture Religion, culture and society », p. 521-703, Garth Fowden abordant le polythĂ©isme, Mark Edwards le christianisme de 70 Ă 192, retour en arriĂšre imposĂ© par le contenu du volume prĂ©cĂ©dent, Graeme Clarke, le christianisme durant la pĂ©riode et Janet Huskinson pour une synthĂšse sur art et architecture, en une trentaine de pages avec dix illustrations en noir et blanc. Lâaccent principal est donnĂ© dans le deuxiĂšme chapitre par le dĂ©veloppement consacrĂ© aux diffĂ©rentes persĂ©cutions et plus gĂ©nĂ©ralement aux rapports entre Ătat romain et chrĂ©tiens. Une rĂ©flexion sur Ă©thique et sociĂ©tĂ© impĂ©riale romaine au cours de la pĂ©riode aurait probablement permis dâaborder Ă nouveaux frais certaines questions Ă©voquĂ©es dans cette partie. On notera lâappendice qui complĂšte le chapitre sur les provinces avec des tableaux trĂšs prĂ©cis sur les changements du systĂšme provincial, les dĂ©placements des princes et les frontiĂšres et leur dĂ©fense John Wilkes, p. 705-767. Stemmata p. 768-771, chronologie p. 772-785, bibliographie p. 786-899 dans lâensemble Ă jour aux rĂ©serves prĂšs que nous Ă©voquions prĂ©cĂ©demment, qui est classĂ©e par grandes sections aprĂšs une courte liste dâouvrages frĂ©quemment citĂ©s et un index trĂšs dĂ©veloppĂ© p. 900-965 clĂŽturent ce volume et lui confĂšrent le statut incontestable dâoutil de travail et de rĂ©fĂ©rence. 22Titrer une histoire de lâEmpire romain, de lâavĂšnement de Septime SĂ©vĂšre Ă la mort de Constantin, La crise de lâEmpire », mĂ©ritait probablement un peu plus dâattention en prĂ©ambule, ou dans un chapitre proprement historiographique destinĂ© Ă rĂ©sumer le chemin parcouru entre la premiĂšre Ă©dition datant de 1938 et ce nouveau projet Ă©ditorial. Force est de constater que peu de chapitres abordent cet aspect pourtant essentiel du discours historique et de ses composantes. Ă partir des rĂ©flexions dâAndrea Giardina je citerai en dernier lieu une introduction au volume collectif La crise » de lâEmpire romain de Marc AurĂšle Ă Constantin, Quet dir., publiĂ© en 2006, rĂ©sumant ses positions sur le thĂšme de la crise » ou des crises » de lâEmpire romain et de leur rythme, ou du livre rĂ©cent de Christian Witschel Krise-Rezession-Stagnation ?, 1999, il y avait matiĂšre Ă ouvrir cette synthĂšse Ă des enjeux qui ne sont pas secondaires faire une histoire dâune pĂ©riode donnĂ©e et la publier dans les toutes premiĂšres annĂ©es dâun nouveau millĂ©naire nâest pas innocent. Seul Elio Lo Cascio se place rĂ©solument, dans sa rĂ©flexion sur le gouvernement central de lâEmpire et la figure du prince, dans cette perspective historiographique. En revanche, ĂȘtre attentif au monde non romain, aborder le christianisme avec une certaine ampleur font partie prenante des choix Ă©ditoriaux qui rĂ©vĂšlent les objectifs dâune telle gageure, proposer une synthĂšse la plus exhaustive possible, sur une pĂ©riode historique extrĂȘmement complexe et trĂšs ambiguĂ«. On peut face Ă de tels ouvrages dĂ©plorer certains manques sur la figure impĂ©riale en tant que telle, ses reprĂ©sentations, et juger leur importance Ă lâaune du renouvellement de questions essentielles. De la mĂȘme maniĂšre, proposer un rĂ©cit Ă©vĂ©nementiel est dĂ©jĂ le rĂ©sultat dâune interprĂ©tation de la pĂ©riode qui suppose une lecture qui est tout sauf objective. En ce sens, il faut prendre cette synthĂšse pour ce quâelle est, un pan de la recherche contemporaine Ă©rudite, documentĂ©e et fonctionnant avec une certaine logique interne. Il nâest pas interdit dâoffrir sur un certain nombre de sujets des alternatives, sinon sâinterroger sur la pertinence de pareilles aventures Ă©ditoriales. Ce monument est riche dâinformations et il avertit » donc dâun certain Ă©tat de la recherche historique des romanistes dans les annĂ©es 1980-1990. Il est possible de prolonger la rĂ©flexion, de proposer dâautres perspectives et dâĂ©crire une tout autre histoire. 23StĂ©phane BENOIST. Bruno DumĂ©zil, La reine Brunehaut, Paris, Fayard, 2008, 560 p. 24AprĂšs son bel ouvrage publiĂ© en 2005, Les racines chrĂ©tiennes de lâEurope. Conversion et libertĂ© dans les royaumes barbares Ve-VIIIe s., Bruno DumĂ©zil nous offre Ă nouveau un travail de grande qualitĂ© sur cette pĂ©riode qui reste pour nos contemporains un Ăąge de fer et de sang. Les rĂ©cits des temps mĂ©rovingiens ont la couleur de lâhĂ©moglobine. FrĂ©dĂ©gonde et Brunehaut, dans la mĂ©moire collective, ont portĂ© le deuil en rouge. La surenchĂšre des cruautĂ©s, câest souvent ce que lâon retient des origines au Moyen Ăge. Mais quâest-ce que le Moyen Ăge ? Le mĂ©rite de ce livre est de donner Ă rĂ©flĂ©chir sur une pĂ©riode marquĂ©e par la longue vigueur de la civilisation romaine. B. D. brosse avec pĂ©dagogie le tableau de la naissance de lâEurope barbare, dont les rois sont davantage marquĂ©s par lâhĂ©ritage de lâEmpire que par celui des tribus germaniques. Dans la seconde moitiĂ© du VIe siĂšcle, Byzance apparaĂźt encore comme une image intacte de la Rome des CĂ©sars... et nâa aucune leçon Ă recevoir en matiĂšre dâassassinat et de supplices cruels. Il faut Ă©vacuer ce faux problĂšme qui relĂšve dâune sensiblerie anachronique, pour laisser la premiĂšre place au politique. En ce domaine, Brunehaut est longtemps une virtuose, une maĂźtresse du jeu, jusquâĂ la derniĂšre partie oĂč elle perd la main. NĂ©e en 550 dans une famille aristocratique wisigothe dâEspagne du Sud, câest une femme cultivĂ©e qui lit et Ă©crit le latin, connaĂźt sa grammaire et lâart de la rhĂ©torique, a des rudiments de droit, de gĂ©ographie, de thĂ©ologie, comme il convient dans un milieu palatin. Son pĂšre Athanagild est devenu roi en 554 Ă lâissue dâune guerre civile au cours de laquelle il a eu lâimprudence de faire appel aux Byzantins ; belle occasion pour lâEmpire de sâincruster dans une pĂ©ninsule Ă reconquĂ©rir. Cela explique que les Wisigoths aient recours aux Francs, pourtant ennemis hĂ©rĂ©ditaires depuis le temps de Clovis. Son petit-fils Sigebert Ier rĂ©clame une princesse pour le prix de son alliance. En 561, il a reçu, Ă la mort de Clotaire Ier, le royaume de Thierry, quâon appelle incidemment Austrasie. Entre Reims sa premiĂšre capitale, Cologne et Mayence, avec des extensions en Thuringe, Saxe et BaviĂšre, le centre de gravitĂ© sâĂ©tablit sur la moyenne vallĂ©e du Rhin ; sây ajoutent les fruits des conquĂȘtes de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente en Auvergne et Provence orientale. Câest donc vers des terres bien lointaines que sâachemine une adolescente de 15 ou 16 ans, Ă laquelle son Ă©poux offre Ă Metz, au printemps 566, un mariage digne des CĂ©sars », cĂ©lĂ©brĂ© par le poĂšte Venance Fortunat, dĂ©posant un Ă©pithalame de 140 vers ciselĂ©s dans la corbeille. Moins de dix ans plus tard, Brunehaut a vu sa sĆur aĂźnĂ©e, Galswinthe, devenue reine de Neustrie, victime dâun assassinat politique et patrimonial Ă la cour de ChilpĂ©ric oĂč FrĂ©dĂ©gonde tisse sa toile, et son Ă©poux Sigebert pĂ©rir en 575 sur les coups de sicaires armĂ©s de scramasaxes, dans le contexte des guerres de succession, mal endĂ©mique du monde franc. Câest lĂ que se rĂ©vĂšle le caractĂšre dâune mĂšre qui se bat pour un petit roi de 5 ans, Childebert II, mais aussi pour une certaine idĂ©e de lâĂtat. Le mĂ©rite de B. D., du rĂ©cit, clair et haletant, dâĂ©vĂ©nements compliquĂ©s, est dâanalyser les rouages dâune pensĂ©e et dâune volontĂ© politiques, chez une femme qui a dĂ» sâimposer comme vĂ©ritable chef dâun royaume. Reine-mĂšre, grand-mĂšre puis arriĂšre-grand-mĂšre, elle agit pendant plus de trente ans comme un des grands » de lâOccident chrĂ©tien. Son vĂ©ritable rival est le roi de Burgondie Gontran, son beau-frĂšre, un alliĂ© ambigu, devenu oncle Ă hĂ©ritage, qui ne doit sa survie il a rĂ©ussi lâexploit de mourir dans son lit quâĂ un subtil jeu de balance entre Neustrie et Austrasie. Le portrait qui sâen dĂ©gage dans ce livre est aussi dâun grand intĂ©rĂȘt. B. D. a scrutĂ© les sources pour dĂ©cortiquer les actes et les arriĂšre-pensĂ©es. Car il faut lire entre les lignes dâun GrĂ©goire de Tours Ă©crivant lâhistoire au sens du vent ou dâun Venance Fortunat au style ampoulĂ© et volontairement obscur. Il est courageux de sâattaquer Ă ces vers codĂ©s. Cela demande une parfaite connaissance des Ă©vĂ©nements, des personnages et des institutions, fruit de lectures nombreuses et assimilĂ©es. Outre lâhistoire des royaumes mĂ©rovingiens, cette Ă©tude Ă©claire la complexitĂ© des relations internationales Ă une Ă©poque oĂč les Lombards envahissant lâItalie, redessinent la gĂ©opolitique. Câest la toile de fond des manĆuvres byzantines, qui tantĂŽt suscitent un prĂ©tendu fils inconnu de Clotaire Ier, Gundovald, tantĂŽt gardent en otages Ingonde et Athanagild, fille et petit-fils de Brunehaut, aprĂšs lâĂ©chec de leur mari et pĂšre HermĂ©negild dans la conquĂȘte du trĂŽne wisigoth. Il sâagit de faire pression sur les Francs pour quâils attaquent les Lombards. Mais quâont-ils Ă gagner dans des aventures italiennes pour une idĂ©e dâEmpire ? Ne plus agir en fonction de lâEmpire, câĂ©tait, intellectuellement parlant, le seuil du Moyen Ăge ». Par ailleurs, Brunehaut se trouve ĂȘtre contemporaine de GrĂ©goire le Grand, dont on connaĂźt le rĂŽle majeur, tant pour la rĂ©forme de lâĂglise que le dĂ©veloppement de la mission, notamment en Angleterre. Lâintervention de la reine dans les affaires ecclĂ©siastiques Ă un moment oĂč lâautoritĂ© de Rome se fait plus pressante, ne va pas sans conflits Ă©vĂȘques mis au pas et interdits de conciles gĂ©nĂ©raux, relations difficiles avec le monachisme colombanien. Saint Colomban devait ĂȘtre insupportable, câest le dĂ©faut des prophĂštes, mais ses amis ont Ă©crit lâhistoire, ce qui est lourd Ă traĂźner dans la postĂ©ritĂ©. B. D. analyse ces sources hagiographiques biaisĂ©es et restitue Ă Brunehaut tant un appui aux missionnaires insulaires â et par lĂ son rĂŽle dans la construction de lâOccident chrĂ©tien â que lâexpression dâune piĂ©tĂ© gĂ©nĂ©reuse Ă Autun et Ă Auxerre, oĂč elle devait reposer, sous la protection de saint Germain. Cela lui fut refusĂ© par lâincinĂ©ration de son cadavre mutilĂ©. 25La mise en scĂšne de son supplice, la sauvagerie codifiĂ©e dâun rituel dâhumiliation inversant les rapports Ă la bĂȘte succĂšdent Ă deux gĂ©nĂ©rations de complots et de trahisons. Tout au long du livre ce ne sont que manĆuvres et calculs de Grands retors, achats de fidĂ©litĂ©s, pardons hypocrites, suicides arrangĂ©s, Ă©liminations sommaires ou parĂ©es dâoripeaux judiciaires. Les ducs Loup ou Gontran-Boson, lâĂ©vĂȘque de Reims Egidius, le comte Gogo, le maire du palais Warnachaire, PĂ©pin de Landen et Arnoul prĂ©parant une irrĂ©sistible ascension, et tant dâautres, apparaissent terriblement Ă©loignĂ©s du bien commun. Ă la suite de Venance Fortunat qui cĂ©lĂšbre en Brunehaut la plus romaine des souveraines barbares, B. D. la campe en femme cultivĂ©e qui tente de prĂ©server lâautoritĂ© de lâĂtat, une grande diplomatie mĂ©diterranĂ©enne, le principe dâun impĂŽt Ă©quitable, le fonctionnariat antique, lâuniversalitĂ© du droit Ă©crit et les beautĂ©s de la littĂ©rature classique, qui jette ses derniers feux. Mais câest dĂ©jĂ en partie un rĂȘve et cette veuve Ă©trangĂšre doit sâadapter, pour survivre, Ă un environnement mouvant, avec souplesse et pragmatisme, sans considĂ©ration pour les sentiments, mĂȘme familiaux. Cet animal politique se dĂ©place avec une agilitĂ© fĂ©line au milieu des drames qui finissent par la rattraper. Clotaire II joue contre elle la carte aristocratique, celle des forces rĂ©gionalistes, qui lâemportent pour longtemps La plupart de ses initiatives contribuĂšrent Ă lâĂ©mergence de la chrĂ©tientĂ© mĂ©diĂ©vale », conclut B. D. ; Ă son corps dĂ©fendant parfois, faudrait-il ajouter. Câest Ă lâenfantement du Moyen Ăge, dans la douleur, que nous assistons tout au long de la lecture de ce livre, avec lâĂ©mergence dâune nouvelle gĂ©nĂ©ration, tellement Ă©trangĂšre Ă celle des petits-fils de Clovis, qui se faisait cĂ©lĂ©brer comme un auguste. AprĂšs des considĂ©rations sur la survie lĂ©gendaire qui nous emmĂšne jusquâĂ la Brunehilde wagnĂ©rienne, B. D. nous offre, outre les cartes et gĂ©nĂ©alogies indispensables, dâutiles piĂšces justificatives, en latin et en français, les lettres diplomatiques de Brunehaut dâaprĂšs les registres austrasiens, celles de GrĂ©goire le Grand Ă la reine et la correspondance diplomatique de Bulgar, comte de Septimanie, trop mĂ©connue. Lâauteur a le souci constant dâassocier le lecteur Ă sa rĂ©flexion en exposant les matĂ©riaux, fragmentaires, dont dispose lâhistorien ; ce qui pourra nourrir certaines discussions. Ajoutons enfin la maĂźtrise dâun style alerte, avec le sens de la formule qui fait mouche, jusquâaux limites dâune rĂ©jouissante impertinence. Avec la Gogo connection » et Gundovald dĂ©peint en tonton flingueur », Fayard rime avec Audiard. 26Patrick DEMOUY. VĂ©ronique Gazeau, Monique Goullet, Guillaume de Volpiano, un rĂ©formateur en son temps 962-1031. Vita domni Willelmi de Raoul Glaber. Texte, traduction et commentaire, Caen, Publications du CRAHM, 2008, 138 p. 27VĂ©ronique Gazeau et Monique Goullet ont fait Ćuvre particuliĂšrement utile en publiant la Vita Willelmi, Ćuvre de Raoul le Glabre rĂ©digĂ©e aprĂšs 1028. LâaccĂšs au texte, disponible depuis le XVIIe siĂšcle, en est facilitĂ©. Une copie manuscrite conservĂ©e Ă Copenhague et trois Ă©ditions en donnaient le contenu, en sâappuyant sur un manuscrit de Saint-BĂ©nigne de Dijon, aujourdâhui disparu. Neithard Bulst Ă©dita en 1974 une Vita copiĂ©e sur un manuscrit du monastĂšre de FĂ©camp et conservĂ© Ă la BibliothĂšque nationale Rodulfus Glabers Vita domni Willelmi abbatis. Neue Edition nach eine Handschrift des 11. Jahrhunderts Paris, BnF, lat. 5390 », Deutsches Archiv, 30-2, 1974, p. 455-462. Le rĂ©cit, Ă©crit par une main du troisiĂšme quart du XIe siĂšcle, câest-Ă -dire une trentaine dâannĂ©e au plus aprĂšs sa conception, Ă©tait restĂ© longtemps inaperçu dans un recueil factice qui contient principalement la LĂ©gende dorĂ©e de Jacques de Voragine fol. 1-221 et deux autres textes rĂ©digĂ©s Ă la fin du XIe siĂšcle fol. 230 vo - 235 vo. 28Loin de se contenter dâune simple reprise des travaux de Neithard Bulst, les deux auteurs se sont saisies du dossier et ont Ă©ditĂ© le texte directement dâaprĂšs le manuscrit de FĂ©camp, dâoĂč lâapparition de quelques divergences avec la version de 1974. Outre la transcription, elles ont tenu Ă donner une prĂ©sentation littĂ©raire de la Vita insistant sur le mĂ©lange entre rĂ©cit biographique et discours hagiographique, sans quâil y ait hiatus entre les deux p. 3-16. Elles apportent Ă©galement des Ă©claircissements sur la transmission du texte, unique tĂ©moin mĂ©diĂ©val de la Vie de Guillaume p. 17-24. Elles livrent enfin un commentaire historique de lâhagiographie p. 81-122. Il faut signaler une nouveautĂ© de taille par rapport Ă lâĂ©dition de 1974 la prĂ©sence dâune traduction du texte latin en français qui rend lâensemble accessible aux Ă©tudiants. 29Dans la prĂ©sentation littĂ©raire, VĂ©ronique Gazeau et Monique Goullet se sont intĂ©ressĂ©es Ă la personne de lâhagiographe. Raoul, auteur de deux Ćuvres capitales pour la connaissance de cette pĂ©riode Ă savoir les Histoires et la Vita, souffre dâune mauvaise rĂ©putation. NĂ© en 980 ou 985, ce moine mĂšne une existence gyrovague passant de monastĂšre en monastĂšre Ă cause de son caractĂšre exĂ©crable. Sa vie est nĂ©anmoins marquĂ©e par la rencontre avec lâabbĂ© Guillaume de Volpiano Ă Saint-BĂ©nigne de Dijon. Ayant quittĂ© ce monastĂšre pour Cluny, Raoul meurt Ă Saint-Germain dâAuxerre en 1047. Les circonstances de la rĂ©daction de la Vita sont obscures et peut-ĂȘtre liĂ©es Ă lâapparition de Guillaume Ă lâauteur chap. 13, mais Raoul se sent investi dâun devoir de mĂ©moire Ă lâĂ©gard dâun homme quâil admire. Pour lui, Guillaume possĂšde toutes les vertus qui font les saints et sa fama sanctitatis ne cesse de sâĂ©tendre, dâoĂč la nĂ©cessitĂ© de lui consacrer une hagiographie. En 14 chapitres, prĂ©cĂ©dĂ©s dâun prologue dans lequel il dĂ©die son livre aux abbĂ©s et aux moines que Guillaume a aimĂ©s, Raoul raconte la vie et les miracles de son hĂ©ros Synopsis de la Vita Willelmi, p. 29-31 ; Vita Willelmi, transcription et traduction, p. 32-79. 30Ă travers les informations disponibles dans la Vita, les deux historiennes se sont ensuite penchĂ©es sur lâexistence de Guillaume de Volpiano et son contexte politique et religieux. Sa naissance en 962 pendant le siĂšge de la forteresse du lac dâOrta prĂšs de Novare, apparaĂźt dĂ©jĂ comme un Ă©vĂ©nement. Otton Ier affrontait alors BĂ©renger II, marquis dâIvrĂ©e et chef de file de la haute aristocratie laĂŻque italienne Ă laquelle appartiennent les parents de Guillaume. Lâempereur triomphe et devient le parrain du nouveau-nĂ©, signe de rĂ©conciliation des factions rivales. Si, pour Raoul, Guillaume est dâabord un saint qui multiplie les miracles, pour VĂ©ronique Gazeau et Monique Goullet, câest surtout un rĂ©formateur infatigable. AprĂšs avoir Ă©tĂ© offert comme oblat Ă Lucedio dans le diocĂšse de Verceil en 969, il poursuit une carriĂšre brillante et rapide. Il entre Ă Cluny en 987 sous la direction de Mayeul avant de partir rĂ©former de nombreux monastĂšres Ă la demande de lâabbĂ© de Cluny, des Ă©vĂȘques ou des princes Saint-Saturnin sur le RhĂŽne, puis en Bourgogne, Saint-BĂ©nigne de Dijon, Saint-Vivant de Vergy et Saint-Pierre de BĂšze ; en Normandie, FĂ©camp avant 1001 Ă la demande du duc Richard II ; en Lorraine, Saint-Arnoul de Metz, Saint-Ăvre de Toul et Gorze. Il profite dâun voyage Ă Rome pour fonder le monastĂšre de Fruttuaria sur un domaine paternel au dĂ©but du XIe siĂšcle. Il se retrouva donc Ă la tĂȘte dâune quarantaine de monastĂšres bĂ©nĂ©dictins, dont le noyau se situait en Bourgogne, mais dont le rĂ©seau sâĂ©tendait jusquâen Normandie et dans le PiĂ©mont. 31Ainsi, ce livre fournit des indications prĂ©cieuses sur la deuxiĂšme rĂ©forme monastique du Xe siĂšcle. 32MarlĂšne HĂ©LIAS-BARON. Sylvain Gouguenheim, Les chevaliers teutoniques, Paris, Tallandier, 2007, 775 p. 33En rĂ©digeant cet ouvrage, lâun des objectifs de lâauteur Ă©tait de rĂ©aliser la premiĂšre vaste synthĂšse en français sur lâhistoire de lâordre teutonique, ordre religieux-militaire moins connu dans lâhistoriographie française que ceux du Temple et de lâHĂŽpital. Il structure son Ă©tude autour de quatre thĂšmes tout en respectant la chronologie de lâhistoire de lâinstitution, bien quâune seule de ses parties ait un titre indiquant cet aspect La conquĂȘte de la Prusse. » Les autres parties de lâouvrage mettent en lumiĂšre les diffĂ©rentes dimensions prises par lâordre au fur et Ă mesure de son Ă©volution Un ordre militaire », Un souverain » et Une grande puissance europĂ©enne ». 34Dans le premier thĂšme abordĂ©, aprĂšs avoir fait le point sur les circonstances de la fondation de lâordre teutonique Ă la fin du XIIe siĂšcle, sur ses premiers faits dâarmes en Orient et sur son implantation aux confins de la Hongrie, lâauteur sâinterroge sur ce qui est inhĂ©rent Ă lâexistence de cet ordre religieux-militaire, Ă savoir le respect dâune rĂšgle rĂ©gissant les aspects matĂ©riels et spirituels de la vie conventuelle des frĂšres ; le recrutement de combattants et de clercs, Allemands, pour la plupart ; les fonctions hospitaliĂšres et militaires de lâordre ; la rĂ©partition des tĂąches ainsi que le rĂŽle de la hiĂ©rarchie Ă la tĂȘte de cette institution, dans les provinces, les bailliages et les commanderies, sâinspirant des structures administratives du Temple. Il est Ă©galement question du lien Ă©troit qui unit lâordre Ă la papautĂ© dont il relĂšve, tout comme le Temple et lâHĂŽpital. Lâaccent est mis sur lâimportance des droits accordĂ©s aux teutoniques dans les privilĂšges pontificaux, assurant essentiellement leur indĂ©pendance vis-Ă -vis des Ă©vĂȘques diocĂ©sains et leur permettant dâobtenir la protection du pape, lâexemption ainsi que la libertĂ© de crĂ©er des Ă©glises, des villages et des cimetiĂšres dans les lieux qui leur Ă©taient concĂ©dĂ©s ; les papes les plus gĂ©nĂ©reux Ă leur Ă©gard furent Honorius III avec 116 privilĂšges, GrĂ©goire IX 59 privilĂšges et Innocent IV 67 privilĂšges. Lâaction du grand maĂźtre Hermann de Salza, puis de procureurs gĂ©nĂ©raux », en faveur des intĂ©rĂȘts de lâordre auprĂšs de plusieurs papes est soulignĂ©e. Un autre aspect intrinsĂšque Ă lâordre est sa dĂ©votion Ă la Sainte Vierge et les diffĂ©rentes formes quâelle pouvait revĂȘtir. Lâauteur Ă©tend son propos Ă la dimension culturelle de lâinstitution et Ă©voque les poĂšmes bibliques ou les ouvrages rĂ©alisĂ©s au sein de lâordre ou Ă son intention comme la Chronique de la terre de Prusse de Pierre de Dusbourg ainsi que les bibliothĂšques, parfois riches, qui lui appartenaient. 35Dans son Ă©tude de la conquĂȘte de la Prusse par lâordre teutonique, S. Gouguenheim montre bien la volontĂ© dâimplication de la papautĂ© dans lâĂ©vangĂ©lisation de cette rĂ©gion, en particulier Ă travers la mission du premier Ă©vĂȘque qui y fut nommĂ©, Christian, en 1215, puis Ă travers lâaction des teutoniques et celle des Dominicains. La christianisation des populations de langue balte, dĂ©signĂ©es sous le nom latin de Pruteni PrutĂšnes, sâavĂ©ra difficile et nĂ©cessita le recours aux armes ; il y eut Ă©galement plusieurs vagues dâapostasie chez les nouveaux convertis au XIIIe siĂšcle. Câest dans ce cadre que les teutoniques durent mener une guerre de conquĂȘte sans risquer de mettre en pĂ©ril la conversion des populations locales par une attitude trop dure, conformĂ©ment aux consignes laissĂ©es par la papautĂ©. Le 3 aoĂ»t 1234, un privilĂšge la bulle de Rieti de GrĂ©goire IX plaça la Prusse sous la juridiction pontificale et la remit au pouvoir de lâordre. La bulle de Rimini Ă©mise par lâempereur FrĂ©dĂ©ric II complĂ©ta les dĂ©cisions pontificales de Rieti en faveur des teutoniques. Cependant, leur opposition avec les PrutĂšnes dĂ©gĂ©nĂ©ra en guerre ouverte en 1242, laquelle dura jusquâen 1249, avant une autre vague de rĂ©voltes entre 1260 et 1283. DĂšs les dĂ©buts de la conquĂȘte, plusieurs princes allemands, polonais et tchĂšques vinrent soutenir militairement lâordre, obtenant parfois les mĂȘmes indulgences que les croisĂ©s de Terre sainte. En 1254, le roi de BohĂȘme Ottokar II arriva en Prusse Ă la tĂȘte dâune armĂ©e de 60 000 combattants. En 1245, Innocent IV demanda Ă lâensemble des prĂ©lats de la chrĂ©tientĂ© de prĂȘcher en mĂȘme temps pour la Terre sainte et la Prusse. 36Selon lâauteur, lâordre apparut comme un souverain Ă partir du moment oĂč il devint le seul maĂźtre de Prusse, câest-Ă -dire lorsque lâĂ©piscopat prussien se soumit Ă lui. DĂšs lors, il crĂ©a des diocĂšses, perçut la dĂźme et accapara tous les droits ; les ordres de Dobrin et des Porte-Glaive fusionnĂšrent respectivement avec lui en 1235 et 1237. Lâinstallation du grand maĂźtre en Prusse en 1309 reprĂ©senta un autre tournant ; il choisit la forteresse de Marienbourg comme rĂ©sidence, se transforma en prince territorial et organisa le contrĂŽle de lâordre et du pays par des visites. Lâespace fut quadrillĂ©, maĂźtrisĂ© et mis en valeur par une politique volontariste de colonisation planifiĂ©e, la rĂ©gion connut un essor commercial dans la seconde moitiĂ© du XIIIe siĂšcle dans le sillage de la Hanse ; une administration, un rĂ©seau postal et une chancellerie se dĂ©veloppĂšrent. Lâordre fonda des villes comme Thorn en 1231, Culm en 1232/1233 ou Marienwerder en 1233. 37Dans la derniĂšre partie de son ouvrage, lâauteur sâintĂ©resse Ă lâordre en tant que puissance europĂ©enne, en particulier dans ses relations avec ses voisins essentiellement la Lituanie et la Pologne et dans les guerres qui les opposĂšrent Ă eux dĂšs les annĂ©es 1240, tout en dĂ©montrant que cet antagonisme, surtout avec la Pologne, ne fut pas constant. Câest cependant contre ce pays, aidĂ© des forces lituaniennes, que lâordre perdit la bataille dĂ©cisive de Tannenberg le 15 juillet 1410. Dâautres affrontements avec les Ă©tats de Prusse, soutenus par la Pologne, aboutirent Ă la seconde paix de Thorn en 1466. Ce traitĂ© mit fin Ă lâĂtat de lâordre teutonique, dont la partie occidentale fut rĂ©unie Ă la Pologne, tandis que le maĂźtre dut exercer son autoritĂ© dans la partie orientaleĂ©rit&;dmande du duc RBusse enontrantvcontri ce alemb24;consid&ctement dace fut q17;asimpl4;conse, d&a36">36Selos dimen235 et 1-> de Pierr"parai2;res e2;nllĂ©ardon60;siĂšcle3;vang&econtr&ts et resti de la vie conventuelle ielations s de Gr&ra" he> oChrorreference" id="n8217;autee sise 7;historiographie française que ceux du ue oĂč les nomcl. Elles onique de istoriennf3;golement pcommun. uevis, litaire »rmain dâAuxerâinstallation du grand I joue contre elle la carte arist9cratique, celle des forces r I j9nalisM;uneTERN;oĂč la nĂ©cessitĂ© de lui consacrer une hagiogr232arces r& debtn btn-de33;lt btn-x. Encarte a-t o&-imoni-nes disc="pf-t"a" h160;1alisie. En 14 chapitres, prĂŹcĂ©dĂ©s dâun prologue dans lequel il dĂ©die son lie &lynesti t cem mo34;te d&taire hholdt aux cindĂ©pendance, Rom33; de01;cof d Ă©galeme hRom33;em clasvol.,ntiment1 112mĂȘme es .,233;renteix BEFAR, 333i finissent par la rattraper. Clotaire 10âune rĂ©jouissante impe10&ratique, celle des forces rà€ÌȘ&8217;guer187;repa231 10 mĂȘfile dv35Danique, qui jette ses d&e trop dure, cEFRde de 17;int&s le !-pl&233;voltes d&e trop dure, cENS sent,p>-VIIIo p ajoutenla 35ises, d1> onnages et dest obscusm->Dans lafinnno-para17;&17ou71; Une re t17;esholdt aux .a plu2232;s eorpasssre tia vie est et Gorze. Il pa2313 mĂȘ de file d7;unm柯e guerristiani 33;j&ti6orres33;nĂ©vang&576mà€€ Ue. LĂ©gendee de xi Willelmi abbatis. Neue Edition nach, du lac dâOrta prĂšs de eineHandschrift des 11. 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O&cpe2331001 un ®re33;r in cec 232;recalandee23end, , tr&t4ir oncĂ© ls lees& liu 60itr son aie Land22rusllittabse-plp22e par l&d5">35e deaoyas des ahitdeenoese une cr son3; eau et ;cesensi3ausisdelet-fil de xctlllsluto-="s clp l33;gambngides 9;tĂ©als&bnceh233;busongalles lises, d ,ccSylvforce conquccrue cSlitisuocc t23&c de Mari cnn7;inspuus4; c;co17;aut3on" eparmcelvos;pSs,s acdes tr22esertara-d17;aut3onstoncilie cSlitdeen Loedipai conacsnves4;, Saiuten="s clp ob4p clasgrs pn2rep>2i/a17;autveSiarlittnferlses, d &;n&csutionlirelie ausro3;tsf&.v4; c;co17;aute, tio;ordrendant par le2n>s xaui consaimxavand>elle &een Loliot nctves4;, Sa,>nelittie d littip2 unenTs ;a anun dese3dluttlleinla tutrd n par&ene n ividrut ces333;vos3autlesdantpnlgnir;r dles, suse4te 60itr son a;nformĂ©anmar dĂ©hitdeenoesed&23;ditu&7;que" de33;tĂ©actl="s pconsid8ijon;tsf&m217;int&rasĂ© plr>-VIIIl&Vivlan 3eindueaspecrbi28sie cSeeau et Ordut&ctlMal2e,uleveu71s s2p . 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Ilest Ă©galement vrai, peut-ĂȘtre par crainte de rĂ©percussions internes au parti, que Meloni nâa condamnĂ© publiquement la dictature fasciste quâau dĂ©but de cette campagne Ă©lectorale. Quoi quâil en soit, comme lâa Ă©galement notĂ© le philosophe Massimo Cacciari, la dĂ©mocratie italienne ne risque pas de prendre une tournure autoritaire, le danger du fascisme
Bonjour, Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la rĂ©ponse Ă cette Ă©tape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de CodyCross Elle peut ĂȘtre fiscale ou de prison. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. Câest la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă trouver Ă partir de leurs dĂ©finitions. Le jeu contient plusieurs niveaux difficiles qui nĂ©cessitent une bonne connaissance gĂ©nĂ©rale des thĂšmes politique, littĂ©rature, mathĂ©matiques, sciences, histoire et diverses autres catĂ©gories de culture gĂ©nĂ©rale. Nous avons trouvĂ© les rĂ©ponses Ă ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficultĂ©. Si vous cherchez des rĂ©ponses, alors vous ĂȘtes dans le bon sujet. Le jeu est divisĂ© en plusieurs mondes, groupes de puzzles et des grilles, la solution est proposĂ©e dans lâordre dâapparition des puzzles. Vous pouvez Ă©galement consulter les niveaux restants en visitant le sujet suivant Solution Codycross EVASION Vous pouvez maintenant revenir au niveau en question et retrouver la suite des puzzles Solution Codycross CinĂ©ma Groupe 400 Grille 3. Si vous avez une remarque alors nâhĂ©sitez pas Ă laisser un commentaire. Si vous souhaiter retrouver le groupe de grilles que vous ĂȘtes entrain de rĂ©soudre alors vous pouvez cliquer sur le sujet mentionnĂ© plus haut pour retrouver la liste complĂšte des dĂ©finitions Ă trouver. Merci Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'Ă©nigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayĂ©s. This div height required for enabling the sticky sidebar
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