Jaimerais regarder ma femme faire l'amour avec un autre homme. Je suis obsĂ©dĂ© par le dĂ©sir de voir ma femme avec un autre homme. A mes yeux, elle est la plus belle. Et ce nâest pas la prendre pour un objet. Elle est bien humaine, je veux juste la voir dans toute sa splendeur. Elle ne se doute absolument pas de son Ă©rotisme, de saUn homme de 47 ans a Ă©tĂ© condamnĂ© pour inceste par la justice britannique. Trois enfants sont nĂ©s de sa relation avec sa fille. Ils vivaient comme mari et femme. Mais lâhomme qui dormait dans le lit de cette jeune fille Ă©tait son propre pĂšre. Le comtĂ© gallois de Conwy, au nord-ouest du Royaume-Uni, a Ă©tĂ© le théùtre dâune sordide affaire de mĆurs. Un homme de 47 ans a comparu la semaine derniĂšre devant le tribunal de Caernarfon pour inceste. De sa relation avec sa fille sont nĂ©s trois sombre histoire a dĂ©butĂ© il y a plusieurs annĂ©es, rapporte le Daily Mail». Le quadragĂ©naire aurait fait des avances Ă sa fille alors quâelle nâĂ©tait quâadolescente. Pour la protĂ©ger, son nom ainsi que celui de son bourreau nâont pas Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©s. La victime avait 15 ans lorsque son pĂšre lui a avouĂ© quâil Ă©tait tombĂ© amoureux dâelle, a indiquĂ© le procureur Kate Meredith-Jones. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Non, tu ne peux pas, tu es mon pĂšre !»La premiĂšre fois quâil lâa embrassĂ©e, la jeune fille lâa repoussĂ© en sâindignant Non, tu ne peux pas, tu es mon pĂšre !» A force de manipulation et dâune malsaine sĂ©duction, la victime sâest retrouvĂ©e prisonniĂšre de celui qui lâavait Ă©levĂ©e. Il lui faisait sentir quâelle Ă©tait spĂ©ciale, a dĂ©clarĂ© la magistrate. Elle a dĂ©crit comment il la rendait ivre avec du whisky, alors quâelle nâavait pas lâhabitude de boire.» La suite aprĂšs cette publicitĂ© Au lendemain de cette agression, le pĂšre a commencĂ© Ă avoir des rapports sexuels avec sa fille. Un acte sexuel qui se rĂ©pĂ©tait Ă chaque nuit tombĂ©e. Trois enfants sont nĂ©s de cette relation secrĂšte. Les services sociaux sâĂ©taient intĂ©ressĂ©s Ă la famille peu aprĂšs la naissance du premier bĂ©bĂ©. Mais le couple» avait trompĂ© les autoritĂ©s, mentant sur lâidentitĂ© du pĂšre de lâ seconde grossesse nâavait pas suscitĂ© dâinquiĂ©tude, le quadragĂ©naire et sa fille vivant discrĂštement dans leur pavillon. La vĂ©ritĂ© a Ă©clatĂ© lorsque le troisiĂšme nourrisson est nĂ©. Le juge a dĂ©plorĂ© des anomalies gĂ©nĂ©tiques chez les trois enfants. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Une jeune femme traumatisĂ©eCâĂ©tait une jeune fille extrĂȘmement vulnĂ©rable lorsque vous avez commencĂ© Ă abuser dâelle, a dĂ©clarĂ© le juge Merfyn Hughes en sâadressant Ă lâaccusĂ©. Vous avez Ă©tĂ© dâune influence dĂ©terminante dans sa vie depuis lors. Vous ĂȘtes un risque considĂ©rable pour quelquâun comme elle.»Le pĂšre de famille a Ă©tĂ© condamnĂ© vendredi Ă cinq ans et dix mois de prison. Il figure dĂ©sormais au fichier des dĂ©linquants sexuels Ă vie. Il reconnaĂźt quâil nây a rien quâil puisse dire qui pourrait excuser cette Ă©normitĂ© quâil a faite et ses consĂ©quences», a dĂ©clarĂ© lâavocate de la dĂ©fense Elen Owen. Le prisonnier a pour interdiction dâapprocher ses enfants et sa fille. Mais cette derniĂšre voudrait le voir rentrer Ă la maisonâŠ
Ellenous offre une histoire oĂč l'amour filial se mĂ©lange Ă la luxure, non sans parfois un certain malaise. Les premiers rapports physiques de ces deux femmes avec le fils de l'autre, 18 ans Ă
PĂšre et fille se tiennent cĂŽte Ă cĂŽte. Avec ces mĂȘmes yeux bleu clair, ce mĂȘme sourire. Il a 50 ans, l'allure dĂ©bonnaire, un peu rondouillard, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Elle a 30 ans, les cheveux blonds comme les blĂ©s, l'air dĂ©cidĂ©. La fille "Entre nous, ça dure depuis 15 ans. On est amoureux, c'est le seul homme de ma vie." Le pĂšre "Est-ce que je me sens coupable ? Non, l'amour a pris le pas sur la culpabilitĂ©." Ils vivent ensemble, ont eu ensemble un enfant, aujourd'hui ĂągĂ© de 10 ans, qu'ils Ă©lĂšvent. Ils lui ont dit il y a deux ans que son pĂšre Ă©tait aussi son grand-pĂšre. En le prĂ©venant de ne rien dire aux copains "pour Ă©viter les moqueries". Dans la commune de l'Oise oĂč ils habitent, tout le monde pense que Sylvie et Damien M. tous les prĂ©noms ont Ă©tĂ© modifiĂ©s sont mari et femme, puisqu'ils portent le mĂȘme nom. Dans la famille, en revanche, tout le monde est au courant. Le dimanche, on se retrouve chez le couple pour dĂ©jeuner. Il y a les frĂ©rots, Marc et Thomas, parti depuis un an en Australie. Leurs copines. La cadette, Lydia, mĂšre de six enfants. Elle s'est rĂ©conciliĂ©e avec "papa" et Sylvie. En 2002, elle avait dĂ©noncĂ© son pĂšre pour viol. Etant revenue sur ses dĂ©clarations, elle assure dĂ©sormais qu'elle Ă©tait "consentante". La mĂšre relĂ©guĂ©e dans le rĂŽle de la mĂ©chante Dans ces joyeuses rĂ©unions de famille manque juste Manon, la petite derniĂšre, placĂ©e en famille d'accueil. Et la mĂšre qu'ils ont tous relĂ©guĂ©e dans le rĂŽle de la mĂ©chante. "C'est Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s. Pour lire la suite, profitez de nos offres dĂšs 1⏠Je teste sans engagement En choisissant ce parcours dâabonnement promotionnel, vous acceptez le dĂ©pĂŽt dâun cookie dâanalyse par Google. Paiement sĂ©curisĂ© Sans engagement AccĂšs au service client
Commentaires Le cĆur a ses raisons est une parodie des soap operas amĂ©ricains comme Top ModĂšles ou encore Les Feux de l'amour.Tous les archĂ©types de ce genre d'Ă©missions sont prĂ©sents, notamment les histoires aux nombreux rebondissements pas toujours crĂ©dibles, les personnages riches et beaux, les gĂ©nĂ©riques oĂč les personnages ont les cheveux agitĂ©s par le
J'ai 22 ans. Je sors avec ma copine depuis 7 mois et je suis amoureux. Nous avons dĂ©cidĂ© de faire l'amour sans prĂ©servatif aprĂšs avoir fait des tests sĂ©rologiques et Elisa prend la pilule.© LA RĂDACTION MARIE FRANCE -Elle envoie Ă son pĂšre un selfie de son couple, un dĂ©tail choque sa famille, gros malaise⊠Kelsey est une jeune fille qui nâenverra plus jamais un selfie aussi rapidement ! En effet, elle partage une photo avec son pĂšre pour lui donner des nouvelles. Quelle honte ! Une fille envoie un selfie de vacances Ă son pĂšre⊠sorry dad. Will not be sending more holiday pics in a hurry x â kelsđ« _k3lsxo July 6, 2019 La jeune femme Ă©tait en vacances avec son chĂ©ri. Tout bĂȘtement, elle fait un selfie et lâenvoie Ă ses parents. Mais, elle avait oubliĂ© un dĂ©tail trĂšs embarrassant ! Sa mĂšre nâa pas hĂ©sitĂ© Ă lui faire remarquer lâaccessoire en bas du selfie⊠AprĂšs le malaise passĂ©, elle a quand mĂȘme bien ri et a partagĂ© sa mĂ©saventure avec ses followers ! Un selfie pour donner des nouvelles Ă son papa En effet, la jeune fille nâa pas remarquĂ© que sur le selfie de sa chambre avec son chĂ©ri, elle avait laissĂ© tous ses produits de beautĂ© et ses accessoires. Les affaires du couple sont posĂ©es sur la commode. Est-ce que vous remarquez un objet gĂȘnant ? On vous a zoomĂ© ci-dessous ! Oui, il sâagit bien dâun lubrifiant dâune marque trĂšs connue. La honte pour la jeune fille⊠Papa trouve les photos belles, sympa le flacon Dur*x », rĂ©pond sa mĂšre. La honte lâenvahit. Elle Ă©tait tellement embarrassĂ©e quâelle a essayĂ© de trouver une excuse. Câest le gel pour le genou dâElliot », a-t-elle expliquĂ© Ă ses parents. Mais, ils ne sont pas dupes ! papa a zoomĂ© », lui Ă©crit-elle ! Câest le malaise pour le couple ! Son chĂ©ri Ă©tait aussi trĂšs gĂȘnĂ© par ce selfie. Elliot ne savait plus oĂč se mettre », poursuit Kelsey. Pendant longtemps, le jeune homme a eu honte de ce selfie, mĂȘme aprĂšs leurs vacances. Il nâosait plus aller voir ses beaux-parents. Mais, par chance, ces derniers ont de lâhumour ! Ils en ont profitĂ© pour les taquiner ! CâĂ©tait bien quand nous sommes rentrĂ©s. Heureusement, mes parents peuvent voir le cĂŽtĂ© amusant des choses », raconte Kelsey. En effet, quand le couple et les parents se sont retrouvĂ©s, ce fut le fou-rire ! Les internautes hilares ! Alors, Kelsey a tenu Ă partager cette anecdote et ce selfie avec ses followers sur Twitter. Elle a Ă©galement publiĂ© les SMS de sa mĂšre. DĂ©solĂ© papa. Je nâenverrai plus de photo de vacances dans la prĂ©cipitation », Ă©crit la jeune fille. En dĂ©couvrant ce Tweet, les internautes Ă©taient aussi amusĂ©s que les parents ! En effet, celui-ci a fait le tour de la Toile en quelques heures Ă peine. Plus de 60 000 likes. Et, les commentaires ne se sont pas fait attendre. On a pu lire les remarques suivantes Kels ! tu mâas tuĂ© », Oh mec ! Tu ne peux plus rentrer de vacances. », Elle aurait dĂ» savoir quâun papa avec sa fille, câest comme le FBI », Au moins, sa mĂšre et son pĂšre sont restĂ©s plutĂŽt calmes ! », le genou dâElliot doit ĂȘtre Ă©norme ». MĂȘme si son pĂšre a bien rigolĂ©, il nâa pas voulu voir les diffĂ©rents commentaires. Mon pĂšre mâa dit quâil ne voulait rien savoir »⊠En effet, il ne faudrait pas quâelle exagĂšre !
NigeriaOn a fait lâamour 4 fois seulement avec ma fille mais son copain est responsable de sa grossesse, avoue ce PĂšre de 43 ans. Posted on 19 aoĂ»t, 2016 at 14:51 by admin. 540 0. Un Homme de 43 ans, Gafar Hamza, qui est actuellement en dĂ©tention Ă la Direction de la police lâEtat dâOyo, au Nigeria, a avouĂ© avoir des relations sexuelles avec sa fille
Monia Ben JĂ©mia, Les siestes du grand-pĂšre. RĂ©cit dâinceste dĂ©tail de la couverture du livre On ne peut pas dire que les tĂ©moignages sur lâinceste soient lĂ©gion au Maghreb ; pas davantage en Tunisie oĂč les avancĂ©es pour les droits des femmes ne peuvent ĂȘtre niĂ©es. Aussi, le tĂ©moignage-fiction de Monia Ben JĂ©mia, Les siestes du grand-pĂšre. RĂ©cit dâinceste, est un Ă©vĂ©nement, une rupture dâun silence honteux pour les victimes et complice pour celles et ceux qui ont assistĂ© sans dire. Le titre, Les siestes du grand-pĂšre, pourrait promettre un rĂ©cit dâenfance dans la douceur de la chaleur de lâĂ©tĂ© mais est immĂ©diatement brisĂ© par le sous-titre, rĂ©cit dâinceste » dĂ©signant le temps et le lieu du crime contre une petite fille qui nous regarde, figĂ©e, sur la couverture. Le contrat est engagĂ© avec le lecteur qui sait quâil va lire un tĂ©moignage sur lâindicible, chambre noire pourtant de tant de familles. Sâouvre alors un rĂ©cit dâun peu plus de cent pages sobre et prĂ©cis, sans pathos pour emprisonner le lecteur, un rĂ©cit coup de poing si vous voulez esquiver, mieux vaut refermer tout de suite le livre ! Lâexergue dont on sait quâelle est Ă la fois blason de lâintention de lâauteure, fronton de lâĆuvre et mise en atmosphĂšre, nous installe dans une volontĂ© de dĂ©voilement La possibilitĂ© quâĂ©merge une rĂ©elle discussion sur lâinceste est neutralisĂ©e car banalisĂ©e ; chacun pense au bout du compte quâil sait dĂ©jĂ de quoi il retourne. Dire lâinceste publiquement, quel que soit lâangle dâapproche, est immĂ©diatement mĂ©tabolisĂ© par la sociĂ©tĂ© absorbĂ©, puis transformĂ© et renvoyĂ© au silence, sans questionnement sur ce dont il sâagit ». Cette citation est empruntĂ©e Ă DorothĂ©e Dussy dans un de ses articles de 2005. Cette date nous met en alerte. Monia Ben JĂ©mia ne surfe pas sur la vague soulevĂ©e par le rĂ©cit de Camille Kouchner, La familia grande. Comme elle le dit dans un entretien donnĂ©e Ă Jeune Afrique, en fĂ©vrier 2021 Jâai longtemps travaillĂ© ce texte et je lâai remis Ă mon Ă©diteur en 2019. Ă lâĂ©poque, le mouvement Me too invitait Ă libĂ©rer la parole et Ă dĂ©noncer les abus sexuels mais lâinceste nâĂ©tait pas Ă©voquĂ©. Au moment dâĂ©crire, jâavais effectuĂ© des recherches et constatĂ© que les Ă©tudes sur ce sujet sont rares et que seules quelques rĂ©fĂ©rences, notamment celles du PNUD sont disponibles. Lâagenda de publication de lâĂ©diteur fait que le livre sort aujourdâhui en mĂȘme temps que diverses dĂ©nonciations qui mettent ce sujet au cĆur de lâactualitĂ©. Ces dĂ©marches confluentes et significatives montrent que ce tabou nâest plus tolĂ©rable et quâil faut en finir avec ce silence qui fait des victimes des coupables. Lâomerta nâest plus possible ». Monia Ben JĂ©mia ajoute la recommandation habituelle protĂ©geant les auteurs dâune confusion entre fiction et rĂ©el. Huit parties vont suivre, dâinĂ©gale longueur, formant un acte dâaccusation conduit avec efficacitĂ© et intelligence. Dans lâAvant-propos apparaĂźt la protagoniste, NĂ©dra â double Ă peine voilĂ© de lâauteure â qui se rĂ©veille du long cauchemar quâelle vit depuis son enfance en apprenant le scandale de Regueb en 2019 dâenfants violĂ©s dans un internat privĂ© religieux. Elle se dĂ©cide alors Ă raconter lâinceste subi dans son enfance ». Elle doit le faire sortir du fait divers, le faire Ă©chapper Ă cette Ă©pidĂ©mie de silence ». Un autre dĂ©clencheur la pousse la grave maladie qui peut lâemporter il faut auparavant que les faits soient connus. La dĂ©cision prise nâenclenche pas immĂ©diatement lâĂ©criture car Ă©crire lâinceste est difficile et douloureux pour le sujet incestĂ© mais aussi en raison des retombĂ©es sur son entourage. Celui-ci se dĂ©fend, toutes griffes dehors, et les cas sont connus de victimes de viol devenues coupables, harcelĂ©es et dĂ©boutĂ©es. Mettant un Ă©cran entre son dĂ©sir et le passage Ă lâacte, NĂ©dra commence par des recherches sur Internet oĂč elle constate que lâinceste est mis en scĂšne sans ĂȘtre condamnĂ©. Câest en poursuivant ses recherches, quâelle trouve des Ă©tudes qui vont lâaccompagner, en particulier de DorothĂ©e Dussy et de Muriel Salmona. ArmĂ©e, elle peut se lancer. Une famille ordinaire donne le tableau prĂ©cis des membres-socle de sa famille et surtout des deux grands-pĂšres, paternel et maternel, tout en opposition Son grand-pĂšre paternel, Mahmoud, Ă©tait bon, gĂ©nĂ©reux et humble. Son grand-pĂšre maternel, Jamel, Ă©tait avare, sĂ©vĂšre et arrogant ». Elle sâattarde sur les caractĂ©ristiques de chacun dâeux et insiste sur la maniĂšre de les nommer alors quâelle nâa aucun mal Ă appeler lâun Baba Mahmoud », elle ne peut le faire pour lâautre NĂ©dra nâaimait pas ce Jamel et elle ne pouvait dire Baba Jamel. Elle avait cessĂ© de lâappeler ainsi Ă lâadolescence. Quand elle parlait de lui, elle disait Ă sa famille, Bouk Jamel. Et on lui rĂ©pondait invariablement, mais câest le tien aussi ». Non, il ne lâest pas, il ne le fut jamais ». Elle joue sur lâappellation Ă la deuxiĂšme personne qui donne en français une qualification peu flatteuse mais juste. Elle y revient dans la quatriĂšme partie lorsquâelle raconte la sĂ©ance de cinĂ©ma avec sa tante et ce grand-pĂšre pour aller voir Peau dâĂąne que celui-ci trouvera immoral⊠Pour bien comprendre la perversion de Bouk, le bouc, comme elle dĂ©cide dorĂ©navant de lâappeler⊠» Dans ces portraits de famille, elle livre celui de ses parents un pĂšre non conventionnel et aimant ; une mĂšre sĂ©vĂšre, fille et femme de devoir mais trĂšs sociable et ayant beaucoup dâamies, au service constant des siens. NĂ©dra se souvient dans les moindres dĂ©tails de toutes les tĂąches quâelle accomplissait. Aucun des deux ne verra rien de ce que subit leur fille. Le vieux sous les toits cette fois, NĂ©dra ne recule plus et entame le rĂ©cit de lâinceste aprĂšs cette mise en contexte de ceux qui auraient dĂ» la protĂ©ger La premiĂšre fois câĂ©tait la nuit, dans lâappartement de Tunis. NĂ©dra dormait entre lui et sa grand-mĂšre. Il Ă©tend son bras et prend son sexe dans sa main ». Il lâemmĂšne ensuite dans la salle de bains, Ă proximitĂ© de toutes les femmes de la maison. Puis il a continuĂ© dans la maison au bord de la mer. En contraste avec cette prĂ©dation, la famille se rĂ©unit pour toutes sortes de choses et la gaietĂ© est de mise car la grand-mĂšre rit tout le temps et les rires et les chants des femmes accompagnent sa joie. NĂ©dra se souvient et aprĂšs tous ces souvenirs joyeux, une phrase tombe, sĂšche La maison des grands-parents rĂ©sonnait des musiques des fĂȘtes et du silence de lâinceste. Lumineuse, joyeuse, emplie de musique et des cris de joie des enfants et des you you. Et sombre, effrayante, enfouie dans un Ă©pais silence ; on y entrait par une grande porte vitrĂ©e, protĂ©gĂ©e de fer forgĂ© noir, les barreaux de sa prison ». Alors se prĂ©cisent lâacteur et ses gestes, le lieu et le moment le grand-pĂšre faisait sa toilette, ses ablutions pour sa priĂšre puis il allait Ă lâĂ©tage faire la sieste. Les enfants sont sommĂ©s de faire la sieste avec les femmes. Câest NĂ©dra qui est envoyĂ©e par sa mĂšre pour rĂ©veiller le grand-pĂšre. NĂ©dra se souvient de la montĂ©e des escaliers, des dessins sur les murs, de lâangoisse qui est la sienne les lignes jaunes et noires qui ornaient la cĂ©ramique des murs, devenaient des tentacules de pieuvre ; elles bondissaient sur elle, la poussaient dans lâantre de lâogre, le vieux sous les toits ». Le lecteur se retrouve face Ă la petite fille figĂ©e, sidĂ©rĂ©e de la couverture. Le texte dit elle nâa plus de corps, elle est une pierre qui ne sent rien ». Lorsque le vieux redescend dans la salle commune, un geste frappe la petite fille dont elle se demande pourquoi elle ne lâa pas fait les femmes rabattent leur jupe ! NĂ©dra parle de la rĂ©pĂ©tition et de son amnĂ©sie. Les souvenirs ne lui sont revenus quâĂ lâĂąge de 18 ans. Elle fait des cauchemars et lorsquâelle est au lycĂ©e, câest le soulagement, le paradis aprĂšs lâenfer ». Une maladie auto-immune cette partie est presquâentiĂšrement consacrĂ©e Ă sa mĂšre, Ă sa beautĂ© et Ă son Ă©lĂ©gance ; puis Ă la maladie qui attaque son corps et la diminue La maladie de sa mĂšre sâest dĂ©clarĂ©e alors quâelle devait avoir 35 ans. NĂ©dra avait une dizaine dâannĂ©es. Et elle venait de dire non, en prĂ©sence de sa mĂšre, au grand-pĂšre Jamel. Il dit alors Ă la mĂšre » ta fille est une bonne fille, elle sait dire non ». Sa mĂšre avait-elle alors compris que son propre pĂšre incesta sa fille ? Avec le recul, NĂ©dra pense que oui. Quels ont Ă©tĂ© ses sentiments alors, NĂ©dra ne sait pas. Mais elle a dĂ» enfouir la nouvelle de son enfant incestĂ© par son propre pĂšre, trĂšs loin, au trĂ©fonds de son cĆur et a retournĂ© sa colĂšre contre elle-mĂȘme. Lâinceste, câest tellement sidĂ©rant. A peine le sait-on ou le subit-on quâimmĂ©diatement on est frappĂ© dâamnĂ©sie ». Ă force dâinsistance la jeune tante de NĂ©dra a obtenu que son pĂšre lâemmĂšne au cinĂ©ma et NĂ©dra les accompagne Ă Carthage On y jouait Peau dâĂąne. Il sâassit entre elles deux⊠Et Ă la fin de la projection il leur dit dâun air sĂ©vĂšre que le film Ă©tait immoral, quâil avait bien raison dâinterdire le cinĂ©ma Ă sa fille et que plus jamais elles nâiraient. Peau dâĂąne, un conte sur lâinceste. NĂ©dra a oubliĂ© le film. Elle dĂ©cide de le revoir. Longtemps, elle avait fait un cauchemar avec des doigts qui tombent, sectionnĂ©s dâun coup de bistouri. Et elle ne savait pas alors que ce nâĂ©tait que lâune des scĂšnes de Peau dâĂąne qui resta imprimĂ©e dans sa mĂ©moire ». Les cadeaux empoisonnĂ©s lâamour de lâĂ©cole, lâamour des livres permettent Ă NĂ©dra de tenir Ă distance la pieuvre car elle Ă©tait lâinceste ; cette chose immonde, sale, honteuse câĂ©tait elle. Gluante, enserrĂ©e dans les bras dâune pieuvre, dont les ventouses Ă©taient sa prison ». Comment dire lâinceste en tunisien ? en arabe littĂ©raire ? en français ? Elle sait aujourdâhui que lĂ nâĂ©tait pas la raison. Lâinceste est indicible. Il faut le temps que les Ă©pais murs du silence cĂšdent par eux-mĂȘmes. De vĂ©tustĂ© ». Elle vit de nombreuses difficultĂ©s, tente des suicides, essaie de se confier mĂȘme les psys ne lâĂ©coutent pas, ne veulent pas entendre et lui prescrivent des anxiolytiques. Câest lâomerta du silence et la NĂ©dra, adulte, en train dâĂ©crire enfin, fait mĂȘme le lien entre cette omerta et la violence de la sociĂ©tĂ© Elle se dit mĂȘme parfois que si la Tunisie avait eu lâun des plus importants contingents de jeunes ayant rejoint Daesch en Syrie ou ailleurs, câest probablement en raison dâagressions sexuelles quâils auraient subies, enfants ». La conclusion de ce chapitre est sans appel Lâenfant agressĂ© sexuellement a lâesprit colonisĂ© par lâagresseur. [âŠ] On devient une proie facile pour les prĂ©dateurs [âŠ] Les rapports aux hommes se rĂ©duisent au sexe ». Ma jolie, quand les coups du sort tâatteindront Pour ses Ă©tudes supĂ©rieures, NĂ©dra a quittĂ© Tunis pour Paris. Elle y trouve une libĂ©ration. Elle Ă©voque avec bonheur la transformation des Tunisiennes entre 1960 et 1980. Mais la pieuvre Ă©tait lĂ en sentinelle qui la paralyse lors dâun exposĂ©. Elle replonge dans son malaise existentiel profond. Personne nâa rien vu. Dâavoir Ă©tĂ© lâobjet sexuel du grand-pĂšre jusquâĂ ses dix ans a dĂ©truit NĂ©dra. MĂȘme mort, ce grand-pĂšre la hante. Elle arrive alors Ă affronter le sens du mot pĂ©dophile le pĂ©dophile, dit-on, est un adulte qui aime les enfants. En fait ce nâest pas de lâamour quâil Ă©prouve mais un pouvoir quâil exerce sur lâenfant. Elle peut alors complĂ©ter le portrait du grand-pĂšre quâelle avait laissĂ© inachevĂ© au dĂ©but Il leur intima Ă tous le silence et tous se turent. Il leur fit croire quâil Ă©tait le grand-pĂšre, doux, tendre, aimant avec ses petits-enfants et ils le crurent. Il colonisa lâesprit de tous. Jamel, ce mal nommĂ© ». Comme une peau quâon arrache, le bouc mâavait dĂ©lestĂ© de mon identitĂ©. Et couverte dâune peau dâĂąne⊠» Postface. AprĂšs la mort de NĂ©dra, nous retrouvons la voix de la narratrice NĂ©dra a eu le temps de voir sâamplifier en Tunisie EnaZeda, dans le sillage de MeToo. Elle a vu se multiplier les tĂ©moignages dâagressions sexuelles sur Facebook qui sont tous anonymes. Elle a aussi trouvĂ© des Ă©tudes scientifiques qui montrent les traces que ces agressions laissent sur le cerveau et la transmission qui sâopĂšre mais ces changements Ă©pigĂ©nĂ©tiques sont rĂ©versibles ». DâoĂč sa phrase finale Un seul antidote au poison inceste et Ă toutes les autres agressions sexuelles dire. Ne plus se taire ». Ce rĂ©cit marque une rupture certaine et, en lui-mĂȘme, il est un Ă©vĂ©nement. Il lâest dâautant plus quâil Ă©mane dâune personnalitĂ© connue et respectĂ©e en Tunisie. Voici comment le quotidien La Presse Ă Tunis la prĂ©sentait Monia Ben JĂ©mia, juriste, fĂ©ministe, engagĂ©e dans la lutte farouche pour les droits des femmes en Tunisie au sein de lâAssociation tunisienne des femmes dĂ©mocrate ATFD, est lâautrice de ce livre saisissant ». Ă la question que la journaliste de La Presse lui pose sur le genre adoptĂ© â une fiction plutĂŽt quâun rĂ©cit autobiographique â Monia Ben JĂ©mia rĂ©pond que ce rĂ©cit est celui de NĂ©dra. Et effectivement, NĂ©dra, câest moi je mây suis identifiĂ©e Ă©normĂ©ment. Je ne sais pas si les lecteurs et lectrices lâont facilement repĂ©rĂ©, mais Ă un moment, pendant le rĂ©cit, on passe de la troisiĂšme personne Ă la premiĂšre personne du singulier. Et câĂ©tait un peu une maniĂšre de dire que câĂ©tait aussi mon histoire. Ce rĂ©cit est entre rĂ©el et fiction ». Câest mentionnĂ© en 4e de couverture. Jâai Ă©tĂ© trĂšs touchĂ©e, Ă la publication du livre, de recevoir de trĂšs nombreux messages pour me dire NĂ©dra, câest aussi moi » de trĂšs nombreuses femmes sây sont identifiĂ©es. Je me suis Ă©videmment inspirĂ©e de rĂ©cits, dâhistoires et de faits divers Ă des fins narratives ». * ** Ce choix dâun rĂ©cit Ă mi-chemin de la fiction et du tĂ©moignage personnel, dans le dĂ©sert de ce type de livres au Maghreb dĂ©cuple, Ă mon sens, sa portĂ©e. Car sâil est un cas prĂ©cis, il est gĂ©nĂ©ralisable Ă de nombreuses autres expĂ©riences. La proximitĂ© assumĂ©e entre lâinceste subi et lâauteure lui donne son poids de justesse et de vĂ©ritĂ© auquel la lecture ne peut Ă©chapper. Certaines fictions ont installĂ©, souvent par allusions dissĂ©minĂ©es, une atmosphĂšre incestueuse dans leur parcours narratif. Il serait intĂ©ressant dâen faire lâĂ©tude et lâinterprĂ©tation ; mesurer aussi ce quâelles apportent Ă la sortie du silence rĂ©clamĂ© par Monia Ben JĂ©mia. Je privilĂ©gierai, pour ma part, deux fictions qui nâont pas reculĂ© devant le dĂ©voilement, lâune en 2001, Cette fille-lĂ de MaĂŻssa Bey et lâautre, rĂ©cemment dans sa traduction française, Un jour idĂ©al pour mourir de Samir Kacimi en 2020. Il y a vingt ans, la romanciĂšre algĂ©rienne condensait en une Ă©criture-scalpel, les chemins des calvaires de femmes qui se racontent Ă lâune dâentre elles qui transcrit leur histoire. Elles sont garĂ©es » dans un mouroir-rebut. La narratrice, Malika, raconte ce quâelle a subi et a fait dâelle une femme Ă FIC Forte instabilitĂ© caractĂ©rielle. AbandonnĂ©e bĂ©bĂ© par sa mĂšre, elle a Ă©tĂ© trouvĂ©e par deux hommes et lâun dâeux lâa ramenĂ©e dans sa famille. Mais Ă sa pubertĂ©, le pĂšre adoptif sâest transformĂ© en prĂ©dateur violent et elle a fui, sans moyen et sans but car la vie nâest pas un conte comme dans Peau dâĂąne⊠On se souvient de lâhistoire et de tous les subterfuges pour Ă©chapper Ă la libido dĂ©chaĂźnĂ©e du pĂšre Le pauvre Ăąne fut sacrifiĂ© et la peau galamment apportĂ©e Ă lâinfante, qui, ne voyant plus aucun moyen dâĂ©luder son malheur, sâallait dĂ©sespĂ©rer lorsque sa marraine accourut. Enveloppez-vous de cette peau, sortez de ce palais, et allez tant que la terre pourra vous porter. Lâinfante embrassa mille fois sa marraine, la pria de ne pas lâabandonner, sâaffubla de cette vilaine peau, aprĂšs sâĂȘtre barbouillĂ©e de suie de cheminĂ©e, et sortit de ce riche palais sans ĂȘtre reconnue de personne. Pendant ce temps, lâinfante cheminait. Elle alla bien loin, bien loin, encore plus loin, et cherchait partout une place jusquâĂ ce quâelle soit acceptĂ©e dans la mĂ©tairie dâun roi qui cherchait un souillon pour laver les torchons, nettoyer les dindons et lâauge des cochons. Peau dâĂne devient le souffre-douleur de toute la ferme, et elle supporte toutes les humiliations ». Lâadolescente, Malika, a Ă©tĂ© rattrapĂ©e et accusĂ©e par la mĂšre. Il faut lire lâentiĂšretĂ© du rĂ©cit de lâacte incestueux Elle sait confusĂ©ment quâelle vient de se dĂ©pouiller dâune grande partie dâelle-mĂȘme, plus sombre encore que les tĂ©nĂšbres qui protĂšgent sa fuite, plus douloureuse que ce froid qui revivifie son corps souillĂ©, quelque chose qui gĂźt lĂ -bas, dans la maison dĂ©jĂ loin derriĂšre elle ». La peur de lâautre de cet homme qui ne voulait plus ĂȘtre son pĂšre plus malfaisant que les djinns dont elle a cru sentir le souffle tout proche ». Un jour idĂ©al pour mourir dĂ©tail couverture du livre Dans Un jour idĂ©al pour mourir, le rĂ©cit de lâinceste survient au dĂ©tour dâun des portraits de personnages secondaires qui forment galerie autour du protagoniste. Celui-ci a dĂ©cidĂ© de mettre fin Ă ses jours en se jetant du haut dâun immeuble et il consacre les dix secondes de sa chute Ă voir dĂ©filer sa vie. Ce personnage secondaire est Nissa Bouttous, affublĂ©e de ce surnom depuis le collĂšge dont la mĂšre dâOmar Tounba lui rappelle lâorigine pour lâĂ©loigner de cette traĂźnĂ©e » Un jour quelquâun lui a demandĂ© quel homme elle prĂ©fĂ©rait et elle a le toupet de rĂ©pondre Je nâen prĂ©fĂšre aucun, je suis bouttous . Elle avait voulu parler en français et dire quâelle Ă©tait pour tous » mais elle nâa pas su le prononcer correctement et le surnom est restĂ© ». Bien aprĂšs, le protagoniste-narrateur livre au lecteur lâhistoire de Nissa dont le passĂ© semblait avancer vers elle en permanence » 1 du chapitre 1bis petite fille, elle avait Ă©tĂ© cueillie et dĂ©florĂ©e par un prĂ©dateur et sa flamme sâĂ©tait Ă©teinte » Elle avait longtemps luttĂ© pour oublier la source de sa douleur, elle avait essayĂ© de se tourner vers lâavenir, mais elle se retrouvait chaque fois enchaĂźnĂ©e Ă son passĂ© nausĂ©abond, maudite par un corps quâelle nâavait pas choisi et qui lâavait sortie de lâinnocence du jeu pour la faire entrer dans la perversitĂ©, cette injure Ă lâenfance ». Orpheline de pĂšre, Nissa sâest cherchĂ©e un pĂšre de substitution quâelle a cru trouver dans son maĂźtre dâĂ©cole qui a fait dâelle son objet sexuel, en une progression de prise en mains dont elle ne sâest pas mĂ©fiĂ©e. Le rĂ©cit en est saisissant comme tout le roman, par ailleurs. Ces deux fictions font partie des Ćuvres algĂ©riennes Ă lire absolument. Les deux cas dâinceste racontĂ©s sont survenus dans un milieu dĂ©favorisĂ© et oĂč le prĂ©dateur nâa pas de lien de sang avec la victime. Il sâagit chaque fois dâun pĂšre de substitution et dâune observation sociologique de lâĂ©crivain et non du tĂ©moignage dâun vĂ©cu personnel. Cela nâenlĂšve rien Ă la force de lâĂ©criture de la scĂšne incestueuse mais attĂ©nue son impact sur le lecteur. Dans ces deux cas, on retrouve lâaffirmation de Monia Ben JĂ©mia pour les filles incestĂ©es, les rapports aux hommes se rĂ©duisent au sexe ». * ** Un des dĂ©clencheurs du rĂ©cit-dĂ©voilement de lâĂ©crivaine tunisienne a Ă©tĂ©, nous lâavons dit, le scandale de Regueb en 2019, dâenfants violentĂ©s sexuellement dans un internat religieux. Dans les fictions que nous venons dâĂ©voquer le tĂ©lescopage sexe/religion est frĂ©quent. Des rĂ©cits dâauteurs amĂ©rindiens du QuĂ©bec sont revenus sur les rapts dâenfants, enlevĂ©s Ă leur famille et Ă©levĂ©s dans des internats religieux oĂč non seulement leurs formateurs » se sont acharnĂ©s Ă les priver de leur indianitĂ© mais ont abusĂ© dâeux sexuellement, les brisant Ă jamais dans leur vie. Pour nâen citer quâun, Jeu blanc de Richard Wagamese 1955-2017, est inoubliable. Mais je voudrais Ă©voquer, pour finir, le livre tout rĂ©cent de Loumitea, Un chemin de femme mĂ©decine. Du don Ă lâapprentissage qui donne une place Ă lâinceste au sein de la famille. Son objectif est de faire mieux comprendre le chamanisme et son ancrage profond dans les cultures des Peuples premiers au QuĂ©bec. ComposĂ© de 13 chapitres, il consacre le chapitre 6, sous le titre Ă©vocateur de Ta petite femme », Ă cette pratique prĂ©datrice de lâinceste. La narratrice rappelle tout dâabord les rapports difficiles avec sa mĂšre dont lâĂ©ducation Ă©tait faite dâinterdits et de contraintes parce quâelle Ă©tait une fille. Elle est remontĂ©e dans son enfance et a fait resurgir des scĂšnes et des gestes quâelle avait enfouis, venant de son pĂšre ou dâautres hommes. Dans lâanecdote quâelle choisit, sa mĂšre pourtant est celle qui mettra un terme Ă cette prĂ©dation en faisant partir un ami de la famille mais sans aucune dĂ©nonciation publique. Loumitea affirme que le voyage chamanique lui a permis dâĂ©roder lâaspect destructeur quâont provoquĂ© ces gestes sur son corps de petite fille Le fait dâavoir Ă©tĂ© abusĂ©e sexuellement pendant lâenfance laisse des traces profondes qui, pour la plupart, ne semblent pas liĂ©es Ă un tel traumatisme. Jâai su les reconnaĂźtre chez moi et mâen occuper pour les vider de leur pouvoir. [âŠ] Ce sont des blessures honteuses que lâinconscient recouvre de plusieurs couches ». AprĂšs avoir fait des recherches sur la question avec son compagnon, elle a Ă©crit un article coup de poing quâaucun pĂ©riodique nâa acceptĂ© il y a quelques annĂ©es car ce nâĂ©tait pas un sujet Ă dĂ©voiler Le QuĂ©bec est difficile Ă Ă©veiller Ă cet Ă©gard. Selon les dires de plusieurs intervenants interviewĂ©s pour mon article, environ 80% des QuĂ©bĂ©cois, hommes ou femmes indistinctement auraient Ă©tĂ© abusĂ©s au cours de leur enfance ou de leur adolescence. [âŠ] Dans 95% des cas, une femme abusĂ©e placera ses enfants en situation dâĂȘtre abusĂ©s. Un homme qui a vĂ©cu ce traumatisme le reproduira dans 80% des cas lui-mĂȘme, avec ses propres enfants ou avec dâautres enfants. Cette misĂšre Ă©motionnelle peut persister pendant plusieurs gĂ©nĂ©rations ». Tout ce chapitre est trĂšs intĂ©ressant Ă lire car il fait alterner rĂ©cits de faits et rĂ©flexions plus gĂ©nĂ©rales sur cet acte. La lecture ouvre la voie pour regarder et voir ce qui est si difficile Ă accepter. Il semble bien quâaucune sociĂ©tĂ© ni aucun milieu nây Ă©chappe. Une fois de plus, la littĂ©rature est une mĂ©diatrice de luciditĂ©, premier pas vers la dĂ©nonciation. Monia Ben JĂ©mia, Les Siestes du grand-pĂšre, RĂ©cit dâinceste, Tunis, CĂ©rĂšs Ă©ditions, 2021, 102 p., 15 DT MaĂŻssa Bey, Cette fille-lĂ , Ă©ditions de lâAube, octobre 2016 2001, 181 p., 9 ⏠80 Samir Kacimi, Un jour idĂ©al pour mourir, Actes Sud, octobre 2020, 128 p., 15 ⏠â Lire un extrait Loumitea, Un chemin de femme mĂ©decine. Du don Ă lâapprentissage, Ă©ditions VĂ©ga, janvier 2021, 256 p., 19 ⏠Ellejoue au Twister nue avec les amis de sa fille de 16 ans. Dec 09, 2016 ă» C'est son fils qui l'a denonce, lorsqu'il a trouve des photos de sa fille nue dans l'ordinateur de son Psychologues > Aide psychologique > Questions > Est-ce normal de dormir avec sa fille de 10 ans pour un pĂšre? Alors voila, depuis 1 an j'habite avec mon compagnon qui a une fille d'une prĂ©cĂ©dente relation ĂągĂ©e de 10 ans. Cependant, les relations Ă©tant compliquĂ©s avec la mĂšre de l'enfant, il n'a pas vu sa fille pendant plusieurs mois. Il recommence Ă la voir petit a petit, seulement, elle fait du chantage. Si il ne dort pas avec elle, elle ne veut pas passer la nuit Ă la maison. La derniĂšre fois il y avait eu le mĂȘme problĂšme. Il n'avait pas cĂ©der et au final elle avait trĂšs bien dormi. Sauf que la, il veut cĂ©der. Est ce moi la mĂ©chante ou ai je vraiment raison de dire que ce n'est pas la place d'une petite fille d'ĂȘtre dans le lit de son pĂšre. Surtout que du coup ça touche aussi notre vie de couple. Je me voie trĂšs mal acceptĂ©e de dormir ailleurs pour un caprice. Dans l'attente d'une rĂ©ponse... Merci Quelle est votre rĂ©ponse ? RĂ©ponse envoyĂ©e Nous validerons bientĂŽt votre rĂ©ponse pour ensuite la publier Une erreur s'est produite Merci de rĂ©essayer plus tard Meilleure rĂ©ponse 27 AOĂT 2020 Cette rĂ©ponse a Ă©tĂ© utile Ă 2 personnesBonjour Kinou, Vous avez raison de penser que le lit conjugale n'est pas la place de l'enfant, quel que soit son Ăąge. C'est au pĂšre de poser fermement cela auprĂšs de l'enfant, et de mettre fin Ă toute tentation incestueuse en affirmant votre place en tant que compagne. Par ailleurs, c'est au parent en l'occurrence au pĂšre d'aider l'enfant Ă distinguer ce qui relĂšve du couple conjugal et du couple parental, et de poser les bonnes limites pour mettre l'enfant Ă la bonne place, que ce soit dans l'espace nuit, Ă table ou sur le canapĂ© du salon... Si le pĂšre sait ĂȘtre prĂ©sent en partageant par ailleurs des activitĂ©s avec sa fille sorties, jeux, discussions..., cela est suffisant pour rĂ©tablir le lien qui a Ă©tĂ© rompu pendant les mois oĂč ils ne se sont pas vus. CĂ©der au chantage affectif de l'enfant ne ferait q'Ă la mettre, ainsi que votre couple, en pĂ©ril, et donner Ă la mĂšre des raisons de ne pas confier l'enfant Ă son pĂšre. Bien Ă vous, Caroline GORMAND PsychothĂ©rapie intĂ©grative, ThĂ©rapie de couple, Hypnose-PNL Caroline Gormand Psy sur Clermont-l'HĂ©rault 1497 rĂ©ponses 2008 J'aime RĂ©alisez une thĂ©rapie en ligne Contacter Cela vous a Ă©tĂ© utile ? Merci d'avoir donnĂ© votre avis ! 2 rĂ©ponses 27 AOĂT 2020 Cette rĂ©ponse a Ă©tĂ© utile Ă 1 personnesEn effet le lit des adultes n'est pas celui des enfants, mais celui des parents ou du couple, ce que vous ressentez est comprĂ©hensible. Peut-ĂȘtre que votre compagnon a du mal Ă se positionner dans son rĂŽle de pĂšre, sa place de pĂšre, aprĂšs avoir eu une longue pĂ©riode sans voir sa fille, cela ne justifie pas les choses mais peut expliquer en partie ce qui se passe. Peut-ĂȘtre aussi que sa fille, teste son pĂšre, aprĂšs cette longue absence, peut-ĂȘtre aussi qu'elle a un peu de mal Ă accepter que son pĂšre soit en couple, avec une autre femme. Echanger avec votre compagnon sur ce que vous ressentez peut ĂȘtre un premier pas, puis que lui en parle avec sa fille, pour la rassurer sur l'amour de son pĂšre, et que votre couple ne signifie pas qu'elle n'a plus sa place, etc... pourrait ĂȘtre bĂ©nĂ©fique. Eve ROSE - Psychologue & ThĂ©rapeute Consultations psy en ligne par Mail & Tchat, avec ou sans rendez-vous, accessibles sur mon site. Anonyme-370549 Psy sur Deauville 38 rĂ©ponses 24 J'aime RĂ©alisez une thĂ©rapie en ligne Cela vous a Ă©tĂ© utile ? Merci d'avoir donnĂ© votre avis ! 26 AOĂT 2020 Cette rĂ©ponse a Ă©tĂ© utile Ă 1 personnesBonjour, Effectivement, le lit des parents, ce n'est pas la place d'une enfant. On dirait qu'elle vous fait une petit regression, histoire de voir comment vous allez la prendre en charge. Souvent, quand les enfants insistent sur une demande, on se dit que si l'on cĂ©de, une fois, aller 2 fois, ça n'est pas trĂšs grave or, les enfants testent les rĂ©actions des parents et contrairement Ă ce que l'on pourrait penser, ce qui les sĂ©curisent, c'est la constance et la fermetĂ©. Pour le dire plus simplement, lorsqu'un parent cĂ©de Ă son enfant, cela insĂ©curise l'enfant qui, du coup, constate qu'il peut "faire ce qu'il veut" avec son parent. Il devient "tout puissant" et cela est angoissant car un enfant ne contrĂŽle pas ses Ă©motions, ses pensĂ©es... Il est probable que votre nouvelle vie de couple la met mal Ă l'aise et qu'elle cherche Ă vous Ă©vincer. C'est sa place dans le coeur de son papa qui est en jeu... Soyez patiente avec elle, parlez-lui, rassurez-lĂ sur l'amour que vous lui portez tous les 2. Dites-lui que son papa sera SON papa pour toujours et donner lui une place importante quand elle est avec vous. Bon courage ! Dominique Louvel Psy sur Quimper 546 rĂ©ponses 392 J'aime RĂ©alisez une thĂ©rapie en ligne Contacter Cela vous a Ă©tĂ© utile ? Merci d'avoir donnĂ© votre avis ! Expliquez votre situation Ă nos psychologues Faites votre demande de maniĂšre anonyme et recevez une aide psychologique en 48h. 13400psychologues 15150questions 94700rĂ©ponses Cherchez parmi les questions dĂ©jĂ existantes Trouver des rĂ©ponses parmi les 15150 questions posĂ©es sur NAkA8FP. 442 466 488 368 211 9 273 367 415