Jaimerais regarder ma femme faire l'amour avec un autre homme. Je suis obsĂ©dĂ© par le dĂ©sir de voir ma femme avec un autre homme. A mes yeux, elle est la plus belle. Et ce n’est pas la prendre pour un objet. Elle est bien humaine, je veux juste la voir dans toute sa splendeur. Elle ne se doute absolument pas de son Ă©rotisme, de sa
Un homme de 47 ans a Ă©tĂ© condamnĂ© pour inceste par la justice britannique. Trois enfants sont nĂ©s de sa relation avec sa fille. Ils vivaient comme mari et femme. Mais l’homme qui dormait dans le lit de cette jeune fille Ă©tait son propre pĂšre. Le comtĂ© gallois de Conwy, au nord-ouest du Royaume-Uni, a Ă©tĂ© le théùtre d’une sordide affaire de mƓurs. Un homme de 47 ans a comparu la semaine derniĂšre devant le tribunal de Caernarfon pour inceste. De sa relation avec sa fille sont nĂ©s trois sombre histoire a dĂ©butĂ© il y a plusieurs annĂ©es, rapporte le Daily Mail». Le quadragĂ©naire aurait fait des avances Ă  sa fille alors qu’elle n’était qu’adolescente. Pour la protĂ©ger, son nom ainsi que celui de son bourreau n’ont pas Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©s. La victime avait 15 ans lorsque son pĂšre lui a avouĂ© qu’il Ă©tait tombĂ© amoureux d’elle, a indiquĂ© le procureur Kate Meredith-Jones. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Non, tu ne peux pas, tu es mon pĂšre !»La premiĂšre fois qu’il l’a embrassĂ©e, la jeune fille l’a repoussĂ© en s’indignant Non, tu ne peux pas, tu es mon pĂšre !» A force de manipulation et d’une malsaine sĂ©duction, la victime s’est retrouvĂ©e prisonniĂšre de celui qui l’avait Ă©levĂ©e. Il lui faisait sentir qu’elle Ă©tait spĂ©ciale, a dĂ©clarĂ© la magistrate. Elle a dĂ©crit comment il la rendait ivre avec du whisky, alors qu’elle n’avait pas l’habitude de boire.» La suite aprĂšs cette publicitĂ© Au lendemain de cette agression, le pĂšre a commencĂ© Ă  avoir des rapports sexuels avec sa fille. Un acte sexuel qui se rĂ©pĂ©tait Ă  chaque nuit tombĂ©e. Trois enfants sont nĂ©s de cette relation secrĂšte. Les services sociaux s’étaient intĂ©ressĂ©s Ă  la famille peu aprĂšs la naissance du premier bĂ©bĂ©. Mais le couple» avait trompĂ© les autoritĂ©s, mentant sur l’identitĂ© du pĂšre de l’ seconde grossesse n’avait pas suscitĂ© d’inquiĂ©tude, le quadragĂ©naire et sa fille vivant discrĂštement dans leur pavillon. La vĂ©ritĂ© a Ă©clatĂ© lorsque le troisiĂšme nourrisson est nĂ©. Le juge a dĂ©plorĂ© des anomalies gĂ©nĂ©tiques chez les trois enfants. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Une jeune femme traumatisĂ©eC’était une jeune fille extrĂȘmement vulnĂ©rable lorsque vous avez commencĂ© Ă  abuser d’elle, a dĂ©clarĂ© le juge Merfyn Hughes en s’adressant Ă  l’accusĂ©. Vous avez Ă©tĂ© d’une influence dĂ©terminante dans sa vie depuis lors. Vous ĂȘtes un risque considĂ©rable pour quelqu’un comme elle.»Le pĂšre de famille a Ă©tĂ© condamnĂ© vendredi Ă  cinq ans et dix mois de prison. Il figure dĂ©sormais au fichier des dĂ©linquants sexuels Ă  vie. Il reconnaĂźt qu’il n’y a rien qu’il puisse dire qui pourrait excuser cette Ă©normitĂ© qu’il a faite et ses consĂ©quences», a dĂ©clarĂ© l’avocate de la dĂ©fense Elen Owen. Le prisonnier a pour interdiction d’approcher ses enfants et sa fille. Mais cette derniĂšre voudrait le voir rentrer Ă  la maison


Ellenous offre une histoire oĂč l'amour filial se mĂ©lange Ă  la luxure, non sans parfois un certain malaise. Les premiers rapports physiques de ces deux femmes avec le fils de l'autre, 18 ans Ă 

PĂšre et fille se tiennent cĂŽte Ă  cĂŽte. Avec ces mĂȘmes yeux bleu clair, ce mĂȘme sourire. Il a 50 ans, l'allure dĂ©bonnaire, un peu rondouillard, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Elle a 30 ans, les cheveux blonds comme les blĂ©s, l'air dĂ©cidĂ©. La fille "Entre nous, ça dure depuis 15 ans. On est amoureux, c'est le seul homme de ma vie." Le pĂšre "Est-ce que je me sens coupable ? Non, l'amour a pris le pas sur la culpabilitĂ©." Ils vivent ensemble, ont eu ensemble un enfant, aujourd'hui ĂągĂ© de 10 ans, qu'ils Ă©lĂšvent. Ils lui ont dit il y a deux ans que son pĂšre Ă©tait aussi son grand-pĂšre. En le prĂ©venant de ne rien dire aux copains "pour Ă©viter les moqueries". Dans la commune de l'Oise oĂč ils habitent, tout le monde pense que Sylvie et Damien M. tous les prĂ©noms ont Ă©tĂ© modifiĂ©s sont mari et femme, puisqu'ils portent le mĂȘme nom. Dans la famille, en revanche, tout le monde est au courant. Le dimanche, on se retrouve chez le couple pour dĂ©jeuner. Il y a les frĂ©rots, Marc et Thomas, parti depuis un an en Australie. Leurs copines. La cadette, Lydia, mĂšre de six enfants. Elle s'est rĂ©conciliĂ©e avec "papa" et Sylvie. En 2002, elle avait dĂ©noncĂ© son pĂšre pour viol. Etant revenue sur ses dĂ©clarations, elle assure dĂ©sormais qu'elle Ă©tait "consentante". La mĂšre relĂ©guĂ©e dans le rĂŽle de la mĂ©chante Dans ces joyeuses rĂ©unions de famille manque juste Manon, la petite derniĂšre, placĂ©e en famille d'accueil. Et la mĂšre qu'ils ont tous relĂ©guĂ©e dans le rĂŽle de la mĂ©chante. "C'est Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s. Pour lire la suite, profitez de nos offres dĂšs 1€ Je teste sans engagement En choisissant ce parcours d’abonnement promotionnel, vous acceptez le dĂ©pĂŽt d’un cookie d’analyse par Google. Paiement sĂ©curisĂ© Sans engagement AccĂšs au service client

Commentaires Le cƓur a ses raisons est une parodie des soap operas amĂ©ricains comme Top ModĂšles ou encore Les Feux de l'amour.Tous les archĂ©types de ce genre d'Ă©missions sont prĂ©sents, notamment les histoires aux nombreux rebondissements pas toujours crĂ©dibles, les personnages riches et beaux, les gĂ©nĂ©riques oĂč les personnages ont les cheveux agitĂ©s par le

Le samedi 13 aoĂ»t dernier, un autre Ă©pisode de Fort Boyard a attisĂ© les regards des tĂ©lĂ©spectateurs de France 2. Il s’agit de la cĂ©lĂšbre exclusivitĂ© Ă  laquelle on retrouve ce bon vieux PĂšre Fouras et ses Ă©nigmes. Dans cette rĂ©cente diffusion, c’est l’équipe de Jean-Luc Lemoine qui a essayĂ© de contourner les piĂšges de ce jeu. A l’instar des trappes du dĂ©fi, ces jeunes gens ont remportĂ© une autre victoire. Celui de dĂ©voiler l’identitĂ© du sage de cette aventure ! Les dĂ©tails ! PĂšre Fouras s’est fait avoir par plus malin que lui ! Depuis son apparition au petit Ă©cran, Fort Boyard fait partie des programmes ludiques qui intĂ©ressent beaucoup d’amateurs de tĂ©lĂ©vision. Il est Ă  noter que cette exclusivitĂ© va bientĂŽt fĂȘter ses 30 de diffusion Ă  l’antenne de France 2. En plus, il s’agit d’un divertissement permanent qu’on retrouve rĂ©guliĂšrement Ă  l’antenne. À l’opposĂ© des autres Ă©missions, il ne connaĂźt toujours pas de fin et il ne faut pas attendre une annĂ©e pour en dĂ©couvrir de nouvelles saisons. En gĂ©nĂ©ral, les fans du programme ont toujours hĂąte de retrouver le PĂšre Fouras et son charisme intrigant ! Pas plus loin que la semaine derniĂšre, les amateurs de cette compĂ©tition ont Ă©tĂ© servis avec une nouvelle diffusion. Au dĂ©but du week-end dernier, un passage de cette aventure avec le PĂšre Fouras n’est pas passĂ© inaperçu sur l’antenne. De nouveaux candidats sont venus envahir le Fort Boyard ! Il s’agit de la troupe de Jean-Luc Lemoine ! Ce sont des journalistes rĂ©putĂ©s en France. Leur motivation Ă  participer au jeu est la mĂȘme que tout le monde. Autrement dit, gagnez de l’or ! Un des membres de leur Ă©quipe a trouvĂ© plus intĂ©ressant de duper le maĂźtre des lieux ! Yoann Riou a dĂ©voilĂ© au monde entier le visage derriĂšre ce sage ! Lors du dĂ©roulement de l’aventure, Yoann Riou est dĂ©clarĂ© comme le candidat maudit de l’équipe. À cet effet, il a dĂ» subir trois Ă©preuves successives sans l’aide de personne. En Ă©tant un vrai sportif dans le quotidien, les deux premiĂšres Ă©preuves ont Ă©tĂ© un jeu d’enfant pour ce dernier. À la troisiĂšme Ă©tape, Yoann Riou a dĂ» se confronter au PĂšre Fouras. Heureusement, il s’est dĂ©brouillĂ© comme un chef et a rĂ©ussi Ă  rĂ©pondre Ă  l’énigme. Je chĂ©ris cette photo qui me touche beaucoup. Avoir le privilĂšge incroyable de rencontrer pour de vrai Yann Le Gac qui incarne le pĂšre Fouras depuis des dĂ©cennies avec une bienveillance extraordinaire, une humanitĂ© dĂ©sarmante. ❀ FortBoyard cadeau — Yoann Riou riouyoann August 13, 2022 Apparemment, il ne s’agit pas du seul exploit qu’il a effectuĂ© en rencontrant le PĂšre Fouras. On ignore comment mais il a pu prendre une photo Ă  cĂŽtĂ© de ce dernier. Une fois sorti du jeu, Yoann n’a pas perdu une minute pour partager ce clichĂ© sur la toile. Ce dernier l’a fait Ă  travers son compte twitter qui a fait rĂ©agir plusieurs internautes ! En commentaire Ă  son post, le petit malin a dĂ©voilĂ© l’identitĂ© du sage de ce manoir. En rĂ©alitĂ©, il s’agirait de Yann Le Gac, le crĂ©ateur de Koh-lanta! PĂšre Fouras La rĂ©vĂ©lation de son identitĂ© au public a Ă©tĂ© source de polĂ©mique ! En rĂ©vĂ©lant ce grand secret, Yoann Riou pensait devenir plus intĂ©ressant aux yeux du public. Il serait le premier Ă  avoir dĂ©couvert la personnalitĂ© du PĂšre Fouras du jeu. Au contraire, on dirait que son acte a Ă©tĂ© jugĂ© par les internautes ! Plusieurs internautes l’ont traitĂ© comme un misĂ©rable aprĂšs cette aventure. Des commentaires blessants comme Vous ĂȘtes un idiot » Ă  orner la toile pour qualifier ce journaliste. À l’instar des ironies, d’autres ont expliquĂ© que cette rĂ©alitĂ© sur le PĂšre Fouras tuait la magie du jeu !
J'ai 22 ans. Je sors avec ma copine depuis 7 mois et je suis amoureux. Nous avons décidé de faire l'amour sans préservatif aprÚs avoir fait des tests sérologiques et Elisa prend la pilule.
© LA RÉDACTION MARIE FRANCE -Elle envoie Ă  son pĂšre un selfie de son couple, un dĂ©tail choque sa famille, gros malaise
 Kelsey est une jeune fille qui n’enverra plus jamais un selfie aussi rapidement ! En effet, elle partage une photo avec son pĂšre pour lui donner des nouvelles. Quelle honte ! Une fille envoie un selfie de vacances Ă  son pĂšre
 sorry dad. Will not be sending more holiday pics in a hurry x — kelsđŸ’« _k3lsxo July 6, 2019 La jeune femme Ă©tait en vacances avec son chĂ©ri. Tout bĂȘtement, elle fait un selfie et l’envoie Ă  ses parents. Mais, elle avait oubliĂ© un dĂ©tail trĂšs embarrassant ! Sa mĂšre n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  lui faire remarquer l’accessoire en bas du selfie
 AprĂšs le malaise passĂ©, elle a quand mĂȘme bien ri et a partagĂ© sa mĂ©saventure avec ses followers ! Un selfie pour donner des nouvelles Ă  son papa En effet, la jeune fille n’a pas remarquĂ© que sur le selfie de sa chambre avec son chĂ©ri, elle avait laissĂ© tous ses produits de beautĂ© et ses accessoires. Les affaires du couple sont posĂ©es sur la commode. Est-ce que vous remarquez un objet gĂȘnant ? On vous a zoomĂ© ci-dessous ! Oui, il s’agit bien d’un lubrifiant d’une marque trĂšs connue. La honte pour la jeune fille
 Papa trouve les photos belles, sympa le flacon Dur*x », rĂ©pond sa mĂšre. La honte l’envahit. Elle Ă©tait tellement embarrassĂ©e qu’elle a essayĂ© de trouver une excuse. C’est le gel pour le genou d’Elliot », a-t-elle expliquĂ© Ă  ses parents. Mais, ils ne sont pas dupes ! papa a zoomĂ© », lui Ă©crit-elle ! C’est le malaise pour le couple ! Son chĂ©ri Ă©tait aussi trĂšs gĂȘnĂ© par ce selfie. Elliot ne savait plus oĂč se mettre », poursuit Kelsey. Pendant longtemps, le jeune homme a eu honte de ce selfie, mĂȘme aprĂšs leurs vacances. Il n’osait plus aller voir ses beaux-parents. Mais, par chance, ces derniers ont de l’humour ! Ils en ont profitĂ© pour les taquiner ! C’était bien quand nous sommes rentrĂ©s. Heureusement, mes parents peuvent voir le cĂŽtĂ© amusant des choses », raconte Kelsey. En effet, quand le couple et les parents se sont retrouvĂ©s, ce fut le fou-rire ! Les internautes hilares ! Alors, Kelsey a tenu Ă  partager cette anecdote et ce selfie avec ses followers sur Twitter. Elle a Ă©galement publiĂ© les SMS de sa mĂšre. DĂ©solĂ© papa. Je n’enverrai plus de photo de vacances dans la prĂ©cipitation », Ă©crit la jeune fille. En dĂ©couvrant ce Tweet, les internautes Ă©taient aussi amusĂ©s que les parents ! En effet, celui-ci a fait le tour de la Toile en quelques heures Ă  peine. Plus de 60 000 likes. Et, les commentaires ne se sont pas fait attendre. On a pu lire les remarques suivantes Kels ! tu m’as tuĂ© », Oh mec ! Tu ne peux plus rentrer de vacances. », Elle aurait dĂ» savoir qu’un papa avec sa fille, c’est comme le FBI », Au moins, sa mĂšre et son pĂšre sont restĂ©s plutĂŽt calmes ! », le genou d’Elliot doit ĂȘtre Ă©norme ». MĂȘme si son pĂšre a bien rigolĂ©, il n’a pas voulu voir les diffĂ©rents commentaires. Mon pĂšre m’a dit qu’il ne voulait rien savoir »  En effet, il ne faudrait pas qu’elle exagĂšre !

NigeriaOn a fait l’amour 4 fois seulement avec ma fille mais son copain est responsable de sa grossesse, avoue ce PĂšre de 43 ans. Posted on 19 aoĂ»t, 2016 at 14:51 by admin. 540 0. Un Homme de 43 ans, Gafar Hamza, qui est actuellement en dĂ©tention Ă  la Direction de la police l’Etat d’Oyo, au Nigeria, a avouĂ© avoir des relations sexuelles avec sa fille

Monia Ben JĂ©mia, Les siestes du grand-pĂšre. RĂ©cit d’inceste dĂ©tail de la couverture du livre On ne peut pas dire que les tĂ©moignages sur l’inceste soient lĂ©gion au Maghreb ; pas davantage en Tunisie oĂč les avancĂ©es pour les droits des femmes ne peuvent ĂȘtre niĂ©es. Aussi, le tĂ©moignage-fiction de Monia Ben JĂ©mia, Les siestes du grand-pĂšre. RĂ©cit d’inceste, est un Ă©vĂ©nement, une rupture d’un silence honteux pour les victimes et complice pour celles et ceux qui ont assistĂ© sans dire. Le titre, Les siestes du grand-pĂšre, pourrait promettre un rĂ©cit d’enfance dans la douceur de la chaleur de l’étĂ© mais est immĂ©diatement brisĂ© par le sous-titre, rĂ©cit d’inceste » dĂ©signant le temps et le lieu du crime contre une petite fille qui nous regarde, figĂ©e, sur la couverture. Le contrat est engagĂ© avec le lecteur qui sait qu’il va lire un tĂ©moignage sur l’indicible, chambre noire pourtant de tant de familles. S’ouvre alors un rĂ©cit d’un peu plus de cent pages sobre et prĂ©cis, sans pathos pour emprisonner le lecteur, un rĂ©cit coup de poing si vous voulez esquiver, mieux vaut refermer tout de suite le livre ! L’exergue dont on sait qu’elle est Ă  la fois blason de l’intention de l’auteure, fronton de l’Ɠuvre et mise en atmosphĂšre, nous installe dans une volontĂ© de dĂ©voilement La possibilitĂ© qu’émerge une rĂ©elle discussion sur l’inceste est neutralisĂ©e car banalisĂ©e ; chacun pense au bout du compte qu’il sait dĂ©jĂ  de quoi il retourne. Dire l’inceste publiquement, quel que soit l’angle d’approche, est immĂ©diatement mĂ©tabolisĂ© par la sociĂ©tĂ© absorbĂ©, puis transformĂ© et renvoyĂ© au silence, sans questionnement sur ce dont il s’agit ». Cette citation est empruntĂ©e Ă  DorothĂ©e Dussy dans un de ses articles de 2005. Cette date nous met en alerte. Monia Ben JĂ©mia ne surfe pas sur la vague soulevĂ©e par le rĂ©cit de Camille Kouchner, La familia grande. Comme elle le dit dans un entretien donnĂ©e Ă  Jeune Afrique, en fĂ©vrier 2021 J’ai longtemps travaillĂ© ce texte et je l’ai remis Ă  mon Ă©diteur en 2019. À l’époque, le mouvement Me too invitait Ă  libĂ©rer la parole et Ă  dĂ©noncer les abus sexuels mais l’inceste n’était pas Ă©voquĂ©. Au moment d’écrire, j’avais effectuĂ© des recherches et constatĂ© que les Ă©tudes sur ce sujet sont rares et que seules quelques rĂ©fĂ©rences, notamment celles du PNUD sont disponibles. L’agenda de publication de l’éditeur fait que le livre sort aujourd’hui en mĂȘme temps que diverses dĂ©nonciations qui mettent ce sujet au cƓur de l’actualitĂ©. Ces dĂ©marches confluentes et significatives montrent que ce tabou n’est plus tolĂ©rable et qu’il faut en finir avec ce silence qui fait des victimes des coupables. L’omerta n’est plus possible ». Monia Ben JĂ©mia ajoute la recommandation habituelle protĂ©geant les auteurs d’une confusion entre fiction et rĂ©el. Huit parties vont suivre, d’inĂ©gale longueur, formant un acte d’accusation conduit avec efficacitĂ© et intelligence. Dans l’Avant-propos apparaĂźt la protagoniste, NĂ©dra – double Ă  peine voilĂ© de l’auteure – qui se rĂ©veille du long cauchemar qu’elle vit depuis son enfance en apprenant le scandale de Regueb en 2019 d’enfants violĂ©s dans un internat privĂ© religieux. Elle se dĂ©cide alors Ă  raconter l’inceste subi dans son enfance ». Elle doit le faire sortir du fait divers, le faire Ă©chapper Ă  cette Ă©pidĂ©mie de silence ». Un autre dĂ©clencheur la pousse la grave maladie qui peut l’emporter il faut auparavant que les faits soient connus. La dĂ©cision prise n’enclenche pas immĂ©diatement l’écriture car Ă©crire l’inceste est difficile et douloureux pour le sujet incestĂ© mais aussi en raison des retombĂ©es sur son entourage. Celui-ci se dĂ©fend, toutes griffes dehors, et les cas sont connus de victimes de viol devenues coupables, harcelĂ©es et dĂ©boutĂ©es. Mettant un Ă©cran entre son dĂ©sir et le passage Ă  l’acte, NĂ©dra commence par des recherches sur Internet oĂč elle constate que l’inceste est mis en scĂšne sans ĂȘtre condamnĂ©. C’est en poursuivant ses recherches, qu’elle trouve des Ă©tudes qui vont l’accompagner, en particulier de DorothĂ©e Dussy et de Muriel Salmona. ArmĂ©e, elle peut se lancer. Une famille ordinaire donne le tableau prĂ©cis des membres-socle de sa famille et surtout des deux grands-pĂšres, paternel et maternel, tout en opposition Son grand-pĂšre paternel, Mahmoud, Ă©tait bon, gĂ©nĂ©reux et humble. Son grand-pĂšre maternel, Jamel, Ă©tait avare, sĂ©vĂšre et arrogant ». Elle s’attarde sur les caractĂ©ristiques de chacun d’eux et insiste sur la maniĂšre de les nommer alors qu’elle n’a aucun mal Ă  appeler l’un Baba Mahmoud », elle ne peut le faire pour l’autre NĂ©dra n’aimait pas ce Jamel et elle ne pouvait dire Baba Jamel. Elle avait cessĂ© de l’appeler ainsi Ă  l’adolescence. Quand elle parlait de lui, elle disait Ă  sa famille, Bouk Jamel. Et on lui rĂ©pondait invariablement, mais c’est le tien aussi ». Non, il ne l’est pas, il ne le fut jamais ». Elle joue sur l’appellation Ă  la deuxiĂšme personne qui donne en français une qualification peu flatteuse mais juste. Elle y revient dans la quatriĂšme partie lorsqu’elle raconte la sĂ©ance de cinĂ©ma avec sa tante et ce grand-pĂšre pour aller voir Peau d’ñne que celui-ci trouvera immoral
 Pour bien comprendre la perversion de Bouk, le bouc, comme elle dĂ©cide dorĂ©navant de l’appeler
 » Dans ces portraits de famille, elle livre celui de ses parents un pĂšre non conventionnel et aimant ; une mĂšre sĂ©vĂšre, fille et femme de devoir mais trĂšs sociable et ayant beaucoup d’amies, au service constant des siens. NĂ©dra se souvient dans les moindres dĂ©tails de toutes les tĂąches qu’elle accomplissait. Aucun des deux ne verra rien de ce que subit leur fille. Le vieux sous les toits cette fois, NĂ©dra ne recule plus et entame le rĂ©cit de l’inceste aprĂšs cette mise en contexte de ceux qui auraient dĂ» la protĂ©ger La premiĂšre fois c’était la nuit, dans l’appartement de Tunis. NĂ©dra dormait entre lui et sa grand-mĂšre. Il Ă©tend son bras et prend son sexe dans sa main ». Il l’emmĂšne ensuite dans la salle de bains, Ă  proximitĂ© de toutes les femmes de la maison. Puis il a continuĂ© dans la maison au bord de la mer. En contraste avec cette prĂ©dation, la famille se rĂ©unit pour toutes sortes de choses et la gaietĂ© est de mise car la grand-mĂšre rit tout le temps et les rires et les chants des femmes accompagnent sa joie. NĂ©dra se souvient et aprĂšs tous ces souvenirs joyeux, une phrase tombe, sĂšche La maison des grands-parents rĂ©sonnait des musiques des fĂȘtes et du silence de l’inceste. Lumineuse, joyeuse, emplie de musique et des cris de joie des enfants et des you you. Et sombre, effrayante, enfouie dans un Ă©pais silence ; on y entrait par une grande porte vitrĂ©e, protĂ©gĂ©e de fer forgĂ© noir, les barreaux de sa prison ». Alors se prĂ©cisent l’acteur et ses gestes, le lieu et le moment le grand-pĂšre faisait sa toilette, ses ablutions pour sa priĂšre puis il allait Ă  l’étage faire la sieste. Les enfants sont sommĂ©s de faire la sieste avec les femmes. C’est NĂ©dra qui est envoyĂ©e par sa mĂšre pour rĂ©veiller le grand-pĂšre. NĂ©dra se souvient de la montĂ©e des escaliers, des dessins sur les murs, de l’angoisse qui est la sienne les lignes jaunes et noires qui ornaient la cĂ©ramique des murs, devenaient des tentacules de pieuvre ; elles bondissaient sur elle, la poussaient dans l’antre de l’ogre, le vieux sous les toits ». Le lecteur se retrouve face Ă  la petite fille figĂ©e, sidĂ©rĂ©e de la couverture. Le texte dit elle n’a plus de corps, elle est une pierre qui ne sent rien ». Lorsque le vieux redescend dans la salle commune, un geste frappe la petite fille dont elle se demande pourquoi elle ne l’a pas fait les femmes rabattent leur jupe ! NĂ©dra parle de la rĂ©pĂ©tition et de son amnĂ©sie. Les souvenirs ne lui sont revenus qu’à l’ñge de 18 ans. Elle fait des cauchemars et lorsqu’elle est au lycĂ©e, c’est le soulagement, le paradis aprĂšs l’enfer ». Une maladie auto-immune cette partie est presqu’entiĂšrement consacrĂ©e Ă  sa mĂšre, Ă  sa beautĂ© et Ă  son Ă©lĂ©gance ; puis Ă  la maladie qui attaque son corps et la diminue La maladie de sa mĂšre s’est dĂ©clarĂ©e alors qu’elle devait avoir 35 ans. NĂ©dra avait une dizaine d’annĂ©es. Et elle venait de dire non, en prĂ©sence de sa mĂšre, au grand-pĂšre Jamel. Il dit alors Ă  la mĂšre » ta fille est une bonne fille, elle sait dire non ». Sa mĂšre avait-elle alors compris que son propre pĂšre incesta sa fille ? Avec le recul, NĂ©dra pense que oui. Quels ont Ă©tĂ© ses sentiments alors, NĂ©dra ne sait pas. Mais elle a dĂ» enfouir la nouvelle de son enfant incestĂ© par son propre pĂšre, trĂšs loin, au trĂ©fonds de son cƓur et a retournĂ© sa colĂšre contre elle-mĂȘme. L’inceste, c’est tellement sidĂ©rant. A peine le sait-on ou le subit-on qu’immĂ©diatement on est frappĂ© d’amnĂ©sie ». À force d’insistance la jeune tante de NĂ©dra a obtenu que son pĂšre l’emmĂšne au cinĂ©ma et NĂ©dra les accompagne Ă  Carthage On y jouait Peau d’ñne. Il s’assit entre elles deux
 Et Ă  la fin de la projection il leur dit d’un air sĂ©vĂšre que le film Ă©tait immoral, qu’il avait bien raison d’interdire le cinĂ©ma Ă  sa fille et que plus jamais elles n’iraient. Peau d’ñne, un conte sur l’inceste. NĂ©dra a oubliĂ© le film. Elle dĂ©cide de le revoir. Longtemps, elle avait fait un cauchemar avec des doigts qui tombent, sectionnĂ©s d’un coup de bistouri. Et elle ne savait pas alors que ce n’était que l’une des scĂšnes de Peau d’ñne qui resta imprimĂ©e dans sa mĂ©moire ». Les cadeaux empoisonnĂ©s l’amour de l’école, l’amour des livres permettent Ă  NĂ©dra de tenir Ă  distance la pieuvre car elle Ă©tait l’inceste ; cette chose immonde, sale, honteuse c’était elle. Gluante, enserrĂ©e dans les bras d’une pieuvre, dont les ventouses Ă©taient sa prison ». Comment dire l’inceste en tunisien ? en arabe littĂ©raire ? en français ? Elle sait aujourd’hui que lĂ  n’était pas la raison. L’inceste est indicible. Il faut le temps que les Ă©pais murs du silence cĂšdent par eux-mĂȘmes. De vĂ©tustĂ© ». Elle vit de nombreuses difficultĂ©s, tente des suicides, essaie de se confier mĂȘme les psys ne l’écoutent pas, ne veulent pas entendre et lui prescrivent des anxiolytiques. C’est l’omerta du silence et la NĂ©dra, adulte, en train d’écrire enfin, fait mĂȘme le lien entre cette omerta et la violence de la sociĂ©tĂ© Elle se dit mĂȘme parfois que si la Tunisie avait eu l’un des plus importants contingents de jeunes ayant rejoint Daesch en Syrie ou ailleurs, c’est probablement en raison d’agressions sexuelles qu’ils auraient subies, enfants ». La conclusion de ce chapitre est sans appel L’enfant agressĂ© sexuellement a l’esprit colonisĂ© par l’agresseur. [
] On devient une proie facile pour les prĂ©dateurs [
] Les rapports aux hommes se rĂ©duisent au sexe ». Ma jolie, quand les coups du sort t’atteindront Pour ses Ă©tudes supĂ©rieures, NĂ©dra a quittĂ© Tunis pour Paris. Elle y trouve une libĂ©ration. Elle Ă©voque avec bonheur la transformation des Tunisiennes entre 1960 et 1980. Mais la pieuvre Ă©tait lĂ  en sentinelle qui la paralyse lors d’un exposĂ©. Elle replonge dans son malaise existentiel profond. Personne n’a rien vu. D’avoir Ă©tĂ© l’objet sexuel du grand-pĂšre jusqu’à ses dix ans a dĂ©truit NĂ©dra. MĂȘme mort, ce grand-pĂšre la hante. Elle arrive alors Ă  affronter le sens du mot pĂ©dophile le pĂ©dophile, dit-on, est un adulte qui aime les enfants. En fait ce n’est pas de l’amour qu’il Ă©prouve mais un pouvoir qu’il exerce sur l’enfant. Elle peut alors complĂ©ter le portrait du grand-pĂšre qu’elle avait laissĂ© inachevĂ© au dĂ©but Il leur intima Ă  tous le silence et tous se turent. Il leur fit croire qu’il Ă©tait le grand-pĂšre, doux, tendre, aimant avec ses petits-enfants et ils le crurent. Il colonisa l’esprit de tous. Jamel, ce mal nommĂ© ». Comme une peau qu’on arrache, le bouc m’avait dĂ©lestĂ© de mon identitĂ©. Et couverte d’une peau d’ñne
 » Postface. AprĂšs la mort de NĂ©dra, nous retrouvons la voix de la narratrice NĂ©dra a eu le temps de voir s’amplifier en Tunisie EnaZeda, dans le sillage de MeToo. Elle a vu se multiplier les tĂ©moignages d’agressions sexuelles sur Facebook qui sont tous anonymes. Elle a aussi trouvĂ© des Ă©tudes scientifiques qui montrent les traces que ces agressions laissent sur le cerveau et la transmission qui s’opĂšre mais ces changements Ă©pigĂ©nĂ©tiques sont rĂ©versibles ». D’oĂč sa phrase finale Un seul antidote au poison inceste et Ă  toutes les autres agressions sexuelles dire. Ne plus se taire ». Ce rĂ©cit marque une rupture certaine et, en lui-mĂȘme, il est un Ă©vĂ©nement. Il l’est d’autant plus qu’il Ă©mane d’une personnalitĂ© connue et respectĂ©e en Tunisie. Voici comment le quotidien La Presse Ă  Tunis la prĂ©sentait Monia Ben JĂ©mia, juriste, fĂ©ministe, engagĂ©e dans la lutte farouche pour les droits des femmes en Tunisie au sein de l’Association tunisienne des femmes dĂ©mocrate ATFD, est l’autrice de ce livre saisissant ». À la question que la journaliste de La Presse lui pose sur le genre adoptĂ© — une fiction plutĂŽt qu’un rĂ©cit autobiographique — Monia Ben JĂ©mia rĂ©pond que ce rĂ©cit est celui de NĂ©dra. Et effectivement, NĂ©dra, c’est moi je m’y suis identifiĂ©e Ă©normĂ©ment. Je ne sais pas si les lecteurs et lectrices l’ont facilement repĂ©rĂ©, mais Ă  un moment, pendant le rĂ©cit, on passe de la troisiĂšme personne Ă  la premiĂšre personne du singulier. Et c’était un peu une maniĂšre de dire que c’était aussi mon histoire. Ce rĂ©cit est entre rĂ©el et fiction ». C’est mentionnĂ© en 4e de couverture. J’ai Ă©tĂ© trĂšs touchĂ©e, Ă  la publication du livre, de recevoir de trĂšs nombreux messages pour me dire NĂ©dra, c’est aussi moi » de trĂšs nombreuses femmes s’y sont identifiĂ©es. Je me suis Ă©videmment inspirĂ©e de rĂ©cits, d’histoires et de faits divers Ă  des fins narratives ». * ** Ce choix d’un rĂ©cit Ă  mi-chemin de la fiction et du tĂ©moignage personnel, dans le dĂ©sert de ce type de livres au Maghreb dĂ©cuple, Ă  mon sens, sa portĂ©e. Car s’il est un cas prĂ©cis, il est gĂ©nĂ©ralisable Ă  de nombreuses autres expĂ©riences. La proximitĂ© assumĂ©e entre l’inceste subi et l’auteure lui donne son poids de justesse et de vĂ©ritĂ© auquel la lecture ne peut Ă©chapper. Certaines fictions ont installĂ©, souvent par allusions dissĂ©minĂ©es, une atmosphĂšre incestueuse dans leur parcours narratif. Il serait intĂ©ressant d’en faire l’étude et l’interprĂ©tation ; mesurer aussi ce qu’elles apportent Ă  la sortie du silence rĂ©clamĂ© par Monia Ben JĂ©mia. Je privilĂ©gierai, pour ma part, deux fictions qui n’ont pas reculĂ© devant le dĂ©voilement, l’une en 2001, Cette fille-lĂ  de MaĂŻssa Bey et l’autre, rĂ©cemment dans sa traduction française, Un jour idĂ©al pour mourir de Samir Kacimi en 2020. Il y a vingt ans, la romanciĂšre algĂ©rienne condensait en une Ă©criture-scalpel, les chemins des calvaires de femmes qui se racontent Ă  l’une d’entre elles qui transcrit leur histoire. Elles sont garĂ©es » dans un mouroir-rebut. La narratrice, Malika, raconte ce qu’elle a subi et a fait d’elle une femme Ă  FIC Forte instabilitĂ© caractĂ©rielle. AbandonnĂ©e bĂ©bĂ© par sa mĂšre, elle a Ă©tĂ© trouvĂ©e par deux hommes et l’un d’eux l’a ramenĂ©e dans sa famille. Mais Ă  sa pubertĂ©, le pĂšre adoptif s’est transformĂ© en prĂ©dateur violent et elle a fui, sans moyen et sans but car la vie n’est pas un conte comme dans Peau d’ñne
 On se souvient de l’histoire et de tous les subterfuges pour Ă©chapper Ă  la libido dĂ©chaĂźnĂ©e du pĂšre Le pauvre Ăąne fut sacrifiĂ© et la peau galamment apportĂ©e Ă  l’infante, qui, ne voyant plus aucun moyen d’éluder son malheur, s’allait dĂ©sespĂ©rer lorsque sa marraine accourut. Enveloppez-vous de cette peau, sortez de ce palais, et allez tant que la terre pourra vous porter. L’infante embrassa mille fois sa marraine, la pria de ne pas l’abandonner, s’affubla de cette vilaine peau, aprĂšs s’ĂȘtre barbouillĂ©e de suie de cheminĂ©e, et sortit de ce riche palais sans ĂȘtre reconnue de personne. Pendant ce temps, l’infante cheminait. Elle alla bien loin, bien loin, encore plus loin, et cherchait partout une place jusqu’à ce qu’elle soit acceptĂ©e dans la mĂ©tairie d’un roi qui cherchait un souillon pour laver les torchons, nettoyer les dindons et l’auge des cochons. Peau d’Âne devient le souffre-douleur de toute la ferme, et elle supporte toutes les humiliations ». L’adolescente, Malika, a Ă©tĂ© rattrapĂ©e et accusĂ©e par la mĂšre. Il faut lire l’entiĂšretĂ© du rĂ©cit de l’acte incestueux Elle sait confusĂ©ment qu’elle vient de se dĂ©pouiller d’une grande partie d’elle-mĂȘme, plus sombre encore que les tĂ©nĂšbres qui protĂšgent sa fuite, plus douloureuse que ce froid qui revivifie son corps souillĂ©, quelque chose qui gĂźt lĂ -bas, dans la maison dĂ©jĂ  loin derriĂšre elle ». La peur de l’autre de cet homme qui ne voulait plus ĂȘtre son pĂšre plus malfaisant que les djinns dont elle a cru sentir le souffle tout proche ». Un jour idĂ©al pour mourir dĂ©tail couverture du livre Dans Un jour idĂ©al pour mourir, le rĂ©cit de l’inceste survient au dĂ©tour d’un des portraits de personnages secondaires qui forment galerie autour du protagoniste. Celui-ci a dĂ©cidĂ© de mettre fin Ă  ses jours en se jetant du haut d’un immeuble et il consacre les dix secondes de sa chute Ă  voir dĂ©filer sa vie. Ce personnage secondaire est Nissa Bouttous, affublĂ©e de ce surnom depuis le collĂšge dont la mĂšre d’Omar Tounba lui rappelle l’origine pour l’éloigner de cette traĂźnĂ©e » Un jour quelqu’un lui a demandĂ© quel homme elle prĂ©fĂ©rait et elle a le toupet de rĂ©pondre Je n’en prĂ©fĂšre aucun, je suis bouttous . Elle avait voulu parler en français et dire qu’elle Ă©tait pour tous » mais elle n’a pas su le prononcer correctement et le surnom est restĂ© ». Bien aprĂšs, le protagoniste-narrateur livre au lecteur l’histoire de Nissa dont le passĂ© semblait avancer vers elle en permanence » 1 du chapitre 1bis petite fille, elle avait Ă©tĂ© cueillie et dĂ©florĂ©e par un prĂ©dateur et sa flamme s’était Ă©teinte » Elle avait longtemps luttĂ© pour oublier la source de sa douleur, elle avait essayĂ© de se tourner vers l’avenir, mais elle se retrouvait chaque fois enchaĂźnĂ©e Ă  son passĂ© nausĂ©abond, maudite par un corps qu’elle n’avait pas choisi et qui l’avait sortie de l’innocence du jeu pour la faire entrer dans la perversitĂ©, cette injure Ă  l’enfance ». Orpheline de pĂšre, Nissa s’est cherchĂ©e un pĂšre de substitution qu’elle a cru trouver dans son maĂźtre d’école qui a fait d’elle son objet sexuel, en une progression de prise en mains dont elle ne s’est pas mĂ©fiĂ©e. Le rĂ©cit en est saisissant comme tout le roman, par ailleurs. Ces deux fictions font partie des Ɠuvres algĂ©riennes Ă  lire absolument. Les deux cas d’inceste racontĂ©s sont survenus dans un milieu dĂ©favorisĂ© et oĂč le prĂ©dateur n’a pas de lien de sang avec la victime. Il s’agit chaque fois d’un pĂšre de substitution et d’une observation sociologique de l’écrivain et non du tĂ©moignage d’un vĂ©cu personnel. Cela n’enlĂšve rien Ă  la force de l’écriture de la scĂšne incestueuse mais attĂ©nue son impact sur le lecteur. Dans ces deux cas, on retrouve l’affirmation de Monia Ben JĂ©mia pour les filles incestĂ©es, les rapports aux hommes se rĂ©duisent au sexe ». * ** Un des dĂ©clencheurs du rĂ©cit-dĂ©voilement de l’écrivaine tunisienne a Ă©tĂ©, nous l’avons dit, le scandale de Regueb en 2019, d’enfants violentĂ©s sexuellement dans un internat religieux. Dans les fictions que nous venons d’évoquer le tĂ©lescopage sexe/religion est frĂ©quent. Des rĂ©cits d’auteurs amĂ©rindiens du QuĂ©bec sont revenus sur les rapts d’enfants, enlevĂ©s Ă  leur famille et Ă©levĂ©s dans des internats religieux oĂč non seulement leurs formateurs » se sont acharnĂ©s Ă  les priver de leur indianitĂ© mais ont abusĂ© d’eux sexuellement, les brisant Ă  jamais dans leur vie. Pour n’en citer qu’un, Jeu blanc de Richard Wagamese 1955-2017, est inoubliable. Mais je voudrais Ă©voquer, pour finir, le livre tout rĂ©cent de Loumitea, Un chemin de femme mĂ©decine. Du don Ă  l’apprentissage qui donne une place Ă  l’inceste au sein de la famille. Son objectif est de faire mieux comprendre le chamanisme et son ancrage profond dans les cultures des Peuples premiers au QuĂ©bec. ComposĂ© de 13 chapitres, il consacre le chapitre 6, sous le titre Ă©vocateur de Ta petite femme », Ă  cette pratique prĂ©datrice de l’inceste. La narratrice rappelle tout d’abord les rapports difficiles avec sa mĂšre dont l’éducation Ă©tait faite d’interdits et de contraintes parce qu’elle Ă©tait une fille. Elle est remontĂ©e dans son enfance et a fait resurgir des scĂšnes et des gestes qu’elle avait enfouis, venant de son pĂšre ou d’autres hommes. Dans l’anecdote qu’elle choisit, sa mĂšre pourtant est celle qui mettra un terme Ă  cette prĂ©dation en faisant partir un ami de la famille mais sans aucune dĂ©nonciation publique. Loumitea affirme que le voyage chamanique lui a permis d’éroder l’aspect destructeur qu’ont provoquĂ© ces gestes sur son corps de petite fille Le fait d’avoir Ă©tĂ© abusĂ©e sexuellement pendant l’enfance laisse des traces profondes qui, pour la plupart, ne semblent pas liĂ©es Ă  un tel traumatisme. J’ai su les reconnaĂźtre chez moi et m’en occuper pour les vider de leur pouvoir. [
] Ce sont des blessures honteuses que l’inconscient recouvre de plusieurs couches ». AprĂšs avoir fait des recherches sur la question avec son compagnon, elle a Ă©crit un article coup de poing qu’aucun pĂ©riodique n’a acceptĂ© il y a quelques annĂ©es car ce n’était pas un sujet Ă  dĂ©voiler Le QuĂ©bec est difficile Ă  Ă©veiller Ă  cet Ă©gard. Selon les dires de plusieurs intervenants interviewĂ©s pour mon article, environ 80% des QuĂ©bĂ©cois, hommes ou femmes indistinctement auraient Ă©tĂ© abusĂ©s au cours de leur enfance ou de leur adolescence. [
] Dans 95% des cas, une femme abusĂ©e placera ses enfants en situation d’ĂȘtre abusĂ©s. Un homme qui a vĂ©cu ce traumatisme le reproduira dans 80% des cas lui-mĂȘme, avec ses propres enfants ou avec d’autres enfants. Cette misĂšre Ă©motionnelle peut persister pendant plusieurs gĂ©nĂ©rations ». Tout ce chapitre est trĂšs intĂ©ressant Ă  lire car il fait alterner rĂ©cits de faits et rĂ©flexions plus gĂ©nĂ©rales sur cet acte. La lecture ouvre la voie pour regarder et voir ce qui est si difficile Ă  accepter. Il semble bien qu’aucune sociĂ©tĂ© ni aucun milieu n’y Ă©chappe. Une fois de plus, la littĂ©rature est une mĂ©diatrice de luciditĂ©, premier pas vers la dĂ©nonciation. Monia Ben JĂ©mia, Les Siestes du grand-pĂšre, RĂ©cit d’inceste, Tunis, CĂ©rĂšs Ă©ditions, 2021, 102 p., 15 DT MaĂŻssa Bey, Cette fille-lĂ , Ă©ditions de l’Aube, octobre 2016 2001, 181 p., 9 € 80 Samir Kacimi, Un jour idĂ©al pour mourir, Actes Sud, octobre 2020, 128 p., 15 € — Lire un extrait Loumitea, Un chemin de femme mĂ©decine. Du don Ă  l’apprentissage, Ă©ditions VĂ©ga, janvier 2021, 256 p., 19 € Ellejoue au Twister nue avec les amis de sa fille de 16 ans. Dec 09, 2016 ・ C'est son fils qui l'a denonce, lorsqu'il a trouve des photos de sa fille nue dans l'ordinateur de son Psychologues > Aide psychologique > Questions > Est-ce normal de dormir avec sa fille de 10 ans pour un pĂšre? Alors voila, depuis 1 an j'habite avec mon compagnon qui a une fille d'une prĂ©cĂ©dente relation ĂągĂ©e de 10 ans. Cependant, les relations Ă©tant compliquĂ©s avec la mĂšre de l'enfant, il n'a pas vu sa fille pendant plusieurs mois. Il recommence Ă  la voir petit a petit, seulement, elle fait du chantage. Si il ne dort pas avec elle, elle ne veut pas passer la nuit Ă  la maison. La derniĂšre fois il y avait eu le mĂȘme problĂšme. Il n'avait pas cĂ©der et au final elle avait trĂšs bien dormi. Sauf que la, il veut cĂ©der. Est ce moi la mĂ©chante ou ai je vraiment raison de dire que ce n'est pas la place d'une petite fille d'ĂȘtre dans le lit de son pĂšre. Surtout que du coup ça touche aussi notre vie de couple. Je me voie trĂšs mal acceptĂ©e de dormir ailleurs pour un caprice. Dans l'attente d'une rĂ©ponse... Merci Quelle est votre rĂ©ponse ? RĂ©ponse envoyĂ©e Nous validerons bientĂŽt votre rĂ©ponse pour ensuite la publier Une erreur s'est produite Merci de rĂ©essayer plus tard Meilleure rĂ©ponse 27 AOÛT 2020 Cette rĂ©ponse a Ă©tĂ© utile Ă  2 personnesBonjour Kinou, Vous avez raison de penser que le lit conjugale n'est pas la place de l'enfant, quel que soit son Ăąge. C'est au pĂšre de poser fermement cela auprĂšs de l'enfant, et de mettre fin Ă  toute tentation incestueuse en affirmant votre place en tant que compagne. Par ailleurs, c'est au parent en l'occurrence au pĂšre d'aider l'enfant Ă  distinguer ce qui relĂšve du couple conjugal et du couple parental, et de poser les bonnes limites pour mettre l'enfant Ă  la bonne place, que ce soit dans l'espace nuit, Ă  table ou sur le canapĂ© du salon... Si le pĂšre sait ĂȘtre prĂ©sent en partageant par ailleurs des activitĂ©s avec sa fille sorties, jeux, discussions..., cela est suffisant pour rĂ©tablir le lien qui a Ă©tĂ© rompu pendant les mois oĂč ils ne se sont pas vus. CĂ©der au chantage affectif de l'enfant ne ferait q'Ă  la mettre, ainsi que votre couple, en pĂ©ril, et donner Ă  la mĂšre des raisons de ne pas confier l'enfant Ă  son pĂšre. Bien Ă  vous, Caroline GORMAND PsychothĂ©rapie intĂ©grative, ThĂ©rapie de couple, Hypnose-PNL Caroline Gormand Psy sur Clermont-l'HĂ©rault 1497 rĂ©ponses 2008 J'aime RĂ©alisez une thĂ©rapie en ligne Contacter Cela vous a Ă©tĂ© utile ? Merci d'avoir donnĂ© votre avis ! 2 rĂ©ponses 27 AOÛT 2020 Cette rĂ©ponse a Ă©tĂ© utile Ă  1 personnesEn effet le lit des adultes n'est pas celui des enfants, mais celui des parents ou du couple, ce que vous ressentez est comprĂ©hensible. Peut-ĂȘtre que votre compagnon a du mal Ă  se positionner dans son rĂŽle de pĂšre, sa place de pĂšre, aprĂšs avoir eu une longue pĂ©riode sans voir sa fille, cela ne justifie pas les choses mais peut expliquer en partie ce qui se passe. Peut-ĂȘtre aussi que sa fille, teste son pĂšre, aprĂšs cette longue absence, peut-ĂȘtre aussi qu'elle a un peu de mal Ă  accepter que son pĂšre soit en couple, avec une autre femme. Echanger avec votre compagnon sur ce que vous ressentez peut ĂȘtre un premier pas, puis que lui en parle avec sa fille, pour la rassurer sur l'amour de son pĂšre, et que votre couple ne signifie pas qu'elle n'a plus sa place, etc... pourrait ĂȘtre bĂ©nĂ©fique. Eve ROSE - Psychologue & ThĂ©rapeute Consultations psy en ligne par Mail & Tchat, avec ou sans rendez-vous, accessibles sur mon site. Anonyme-370549 Psy sur Deauville 38 rĂ©ponses 24 J'aime RĂ©alisez une thĂ©rapie en ligne Cela vous a Ă©tĂ© utile ? Merci d'avoir donnĂ© votre avis ! 26 AOÛT 2020 Cette rĂ©ponse a Ă©tĂ© utile Ă  1 personnesBonjour, Effectivement, le lit des parents, ce n'est pas la place d'une enfant. On dirait qu'elle vous fait une petit regression, histoire de voir comment vous allez la prendre en charge. Souvent, quand les enfants insistent sur une demande, on se dit que si l'on cĂ©de, une fois, aller 2 fois, ça n'est pas trĂšs grave or, les enfants testent les rĂ©actions des parents et contrairement Ă  ce que l'on pourrait penser, ce qui les sĂ©curisent, c'est la constance et la fermetĂ©. Pour le dire plus simplement, lorsqu'un parent cĂ©de Ă  son enfant, cela insĂ©curise l'enfant qui, du coup, constate qu'il peut "faire ce qu'il veut" avec son parent. Il devient "tout puissant" et cela est angoissant car un enfant ne contrĂŽle pas ses Ă©motions, ses pensĂ©es... Il est probable que votre nouvelle vie de couple la met mal Ă  l'aise et qu'elle cherche Ă  vous Ă©vincer. C'est sa place dans le coeur de son papa qui est en jeu... Soyez patiente avec elle, parlez-lui, rassurez-lĂ  sur l'amour que vous lui portez tous les 2. Dites-lui que son papa sera SON papa pour toujours et donner lui une place importante quand elle est avec vous. Bon courage ! Dominique Louvel Psy sur Quimper 546 rĂ©ponses 392 J'aime RĂ©alisez une thĂ©rapie en ligne Contacter Cela vous a Ă©tĂ© utile ? Merci d'avoir donnĂ© votre avis ! Expliquez votre situation Ă  nos psychologues Faites votre demande de maniĂšre anonyme et recevez une aide psychologique en 48h. 13400psychologues 15150questions 94700rĂ©ponses Cherchez parmi les questions dĂ©jĂ  existantes Trouver des rĂ©ponses parmi les 15150 questions posĂ©es sur NAkA8FP. 442 466 488 368 211 9 273 367 415

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